Accueil Sport

Retour idéal pour Papadakis et Cizeron, vingt mois après et à quatre mois des JO

Retour idéal pour Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron : après vingt mois sans compétition, les quadruples champions du monde de danse sur glace se sont montrés d'entrée à la hauteur de leur ambition d'or olympique dans quatre mois à Pékin, au Masters à Epinal (Vosges), traditionnel rendez-vous national de début de saison.

Pour leur première sortie depuis janvier 2020, Papadakis et Cizeron, 26 ans tous les deux, se sont imposés avec un total de 231,10 points.

Samedi, ils ont été récompensés par 137,31 points au bout de leur danse libre patinée sur l'Elégie de Gabriel Fauré, jouée au violoncelle et au piano. La veille, leur danse rythmique avait été créditée de 93,79 points. Des scores d'excellence - toutefois pas transposables au niveau international.

"L'objectif, c'était de montrer à tout le monde qu'ils attaquaient cette saison olympique en étant prêts, qu'on était peut-être pas là pendant vingt mois mais qu'on sait encore tenir debout, plus que ça même ! Ca, c'est accompli", apprécie leur entraîneur Romain Haguenauer.

Ca veut dire "on est là, on est en forme, on est forts, on est prêts à se battre", résume-t-il.

"Ca nous a donnés confiance en nos programmes, ça nous a remis dans le bain de la compétition, décrit Cizeron. Ce sont des feelings qu'on avait un petit peu oubliés."

- Rentrée internationale dans une semaine -

Dès le week-end prochain, et avant de replonger dans le grand bain du Grand Prix, pour eux en novembre à Turin et Grenoble, les vice-champions olympiques 2018, quadruples champions du monde (2015, 2016, 2018 et 2019) et quintuples champions d'Europe (2015-2019) se mesureront cette fois à la concurrence internationale dans une compétition du circuit secondaire en Finlande. En l'occurrence aux tandems américain Madison Chock et Evan Bates et russe Alexandra Stepanova et Ivan Bukin, quatrièmes et cinquièmes des Mondiaux-2021. De quoi se jauger à haut niveau.

"C'est une bonne chose de se présenter à une compétition qui n'est pas encore un Grand Prix mais qui a plus d'envergure que le Masters, ça va nous apporter du rodage, de l'expérience", estime Papadakis.

"J'attends d'eux qu'ils fassent des performances au pire aussi belles que celles du Masters", anticipe Haguenauer.

Avant ce week-end, Papadakis et Cizeron restaient sur plus de 600 jours sans compétition. Leur dernière sortie remontait aux Championnats d'Europe 2020 à Graz (Autriche) : ils s'y étaient inclinés pour la première fois depuis les JO-2018, devancés par les Russes Victoria Sinitsina et Nikita Katsalapov, devenus depuis champions du monde en leur absence en mars dernier - et qu'ils devraient en théorie retrouver deux fois d'ici aux JO-2022, à la finale du Grand Prix en décembre à Osaka (Japon) et aux Championnats d'Europe en janvier à Tallinn.

Dans la compétition messieurs, rentrée délicate pour Kevin Aymoz, à l'arrêt pendant deux mois cet été à cause d'une pubalgie et qui n'a repris à sauter qu'il y a trois semaines : il a chuté à trois reprises au cours de son programme libre et ne s'est finalement classé que troisième (222,86).

"Ca décrasse !, avoue Aymoz, 9e des Mondiaux-2021. C'est mon premier libre en entier, ça fait mal aux cuisses et au cœur, j'étais cramé."

C'est le jeune Adam Siao Him Fa, vingt ans, qui s'est imposé (256,25) au bout d'une prestation aboutie au son des Daft Punk, une semaine après s'être ouvert la porte des Jeux de Pékin en débloquant un deuxième quota pour les patineurs français.

À lire aussi

Sélectionné pour vous