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Ski alpin: des slalomeurs pour tous les goûts

Des jeunes, des anciens, une multitude de nationalités et une densité rare: cette saison, le slalom masculin de la Coupe du monde de ski alpin, qui continue mardi à Schladming, offre du spectacle en partie grâce à la diversité de ses profils.

- Jeunes loups contre vieux briscards -

Le slalom de Kitzbühel disputé dimanche illustre à lui seul l'écart d'âge gigantesque entre les skieurs: le Norvégien Lucas Braathen, né le 19 avril 2000, a éclaboussé la course de son talent en remportant la première manche avant de tenir le choc sur le second tracé pour s'offrir une 4e place dès son 6e slalom de Coupe du monde.

Un peu plus loin, le Français Julien Lizeroux, vice-champion du monde en 2009, a accroché la 15e place alors qu'il est né en 1979, 21 ans avant Braathen!

Parmi les jeunes, on retrouve le compatriote de Braathen, Atle Lie McGrath, 19 ans et 22e à Kitzbühel, mais aussi l'Italien Alex Vinatzer, âgé de 20 ans et monté sur son premier podium à Zagreb début janvier.

- Densité maximale -

"Pour gagner il y a toujours eu besoin de risques, mais il y a une densité de plus en plus forte. Jusqu'au dossard 70 (les meilleurs partent en premier), quasiment tout le monde peut +rentrer+ (dans les 30 premiers)", expose Julien Lizeroux.

L'Autrichien Adrian Pertl, par exemple, lui a donné raison dimanche en terminant 8e après être parti avec le dossard 73!

Cette saison, 58 skieurs différents ont marqué des points en slalom en terminant dans les 30 premiers après sept courses, plus que dans toutes les autres disciplines (53 en descente après 6 courses, 52 en super-G, quatre courses, 42 en géant, quatre courses).

La retraite cet été du maître autrichien Marcel Hirscher, 67 victoires dont 33 en slalom, a contribué à ouvrir le jeu.

Ainsi, le slalom est aussi la discipline qui compte le plus de skieurs différents dans le top 10 (31 contre 24 en descente, 17 en super-G, 22 en géant).

- Exotisme et entraînement en solo -

Les piquets serrés sont également ceux qui favorisent le plus les "petites" nations, aux moyens limités pour faire éclore leurs skieurs.

"Tu peux être seul en slalom, tu as juste besoin d'un téléski et d'un coach qui trace, explique le double champion du monde Jean-Baptiste Grange. En descente si tu n'appartiens pas à une grosse nation, tu ne peux rien faire, tu ne peux pas t'entraîner. Donc en slalom ca ouvre la porte à beaucoup de monde, dont des petites nations."

Justement, des skieurs de 16 nationalités différentes ont marqué des points cette saison en Coupe du monde, contre 10 en descente, 11 en super-G et 13 en géant.

Le Belge Armand Marchant, entraîné seul par le Français Raphaël Burtin, a par exemple terminé 5e à Zagreb. On retrouve parfois aux avant-postes le Sud-Coréen Donghyun Jung, le Bulgare Albert Popov ou encore le Britannique Dave Ryding.

Programme de la Coupe du monde de Schladming:

Mardi 28 janvier: slalom, 1re manche à 17h45, 2e manche à 20h45

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