Partager:
Les deux meilleurs quarterbacks, Patrick Mahomes et Jalen Hurts, menant les deux équipes les plus fortes de la saison: le 57e Super Bowl de l'histoire entre les Kansas City Chiefs et les Philadelphia Eagles s'annonce diablement serré dimanche à Glendale (Arizona).
Les célèbres "Diamonds in the Sky" chantés par la star Rihanna, qui fera un retour scénique très attendu après plus de six ans d'absence lors du show de la mi-temps, seront également sur le terrain, pour cette affiche idéale entre les deux franchises les plus régulières, les plus complètes et parmi les plus attrayantes de la NFL, durant cet exercice.
Tout, jusqu'aux indicateurs statistiques, prédit à cet effet que ce choc sera l'un des plus serrés de l'histoire des Super Bowls.
Chacun a fini en tête de sa conférence, avec un bilan identique de 16 victoires et trois défaites en saison régulière. Les deux ont même marqué exactement le même nombre de points: 546.
Kansas City possède en Mahomes, 27 ans, le MVP tout juste désigné de la saison. Philadelphie est guidé par Hurts, 24 ans, son dauphin dans cette course honorifique. Leur duel est aussi alléchant qu'historique car ce sera la première fois que deux quarterbacks noirs seront opposés dans un "SB".
- Opposition fraternelle -
La star des Chiefs, qui vise un deuxième titre après celui de 2020, est un maître à jouer redoutable, jamais aussi fort que pour s'extirper de situations compliquées, capable d'improvisations exceptionnelles. Son bras droit est le plus efficace de la ligue puisque "KC" possède la meilleure attaque à la passe. Seule incertitude, l'état de sa cheville droite, blessée lors des deux matches précédents, qui pourrait affecter sa mobilité.
Les Eagles, qui comptent en Hurts un quarterback très performant à la course, peuvent eux se targuer de posséder la défense la plus dissuasive qui soit pour contrecarrer les stratégies de lancers adverses. "Ils ont le plus gros taux de sacks (plaquages) cette saison", n'a pas manqué de relever Mahomes.
Mais cette finale ne se résume pas à l'opposition entre "QB's". Le top niveau est dans chaque ligne.
Les Chiefs ont par exemple le meilleur tight-end de la NFL en la personne de Travis Kelce, aussi redoutable en défense que pour réceptionner les offrandes de Mahomes.
Les Eagles peuvent eux se vanter d'avoir un receveur d'élite avec A.J. Brown et... un autre Kielce dans leurs rangs puisque Jason, frère aîné de Travis, est un membre expérimenté de l'escouade offensive.
Mais comme l'a souligné l'entraîneur de Kansas City, Andy Reid, malgré toutes les analyses et les plans de match, dans l'atmosphère incomparable d'un Super Bowl, c'est souvent un joueur méconnu qui s'avère décisif.
- Seul déséquilibre, l'expérience -
"C'est le facteur humain... Dans ce match, il y aura quelqu'un que nous n'avons pas mentionné, qui va se démarquer et tout le monde se dira +wow, quel beau boulot de la part de ce gamin+", a-t-il déclaré jeudi en conférence de presse.
Agé de 64 ans, le coach à l'épaisse moustache, qui fut celui des Eagles pendant 14 saisons, avant de rejoindre les Chiefs en 2013, va vivre sa troisième finale en quatre saisons.
A ce titre, s'il y a un domaine dans lequel un déséquilibre apparaît clairement, c'est celui de l'expérience.
Car Nick Sirianni ne boucle que sa deuxième saison en tant qu'entraîneur en chef des Eagles. Et, comme lui, Hurts fera ses débuts dans un Super Bowl pour sa deuxième année en tant que titulaire. Il devra ne pas se laisser submerger par la pression, s'il veut guider les siens à un nouveau sacre après celui de 2018.
Sur les épaules de Mahomes, repose celle de devoir assumer son statut promis d'héritier de Tom Brady, qui vient d'annoncer -- pour de bon cette fois -- sa retraite. Une deuxième bague le laisserait encore loin de son glorieux aîné qui en compte sept (plus que n'importe quelle franchise), mais acterait peut-être enfin une nouvelle dynastie.