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Top 14: Belleau, une année de maturation à Toulon

Inconnu du grand public avant son drop qui a qualifié le RC Toulon pour la finale du Top 14 il y a un an, Anthony Belleau aborde cette fois la phase finale dans la peau de l'ouvreur titulaire du club varois. Après une saison constructive riche en événements.

Marseille, 26 mai 2017, 81e minute de La Rochelle-Toulon. Le moment choisi par Belleau, âgé de 21 ans et pour sa troisième titularisation chez les professionnels seulement, pour décocher le coup de pied qui envoie le RCT au Stade de France (18-15).

Un tournant aussi pour le joueur: dès le coup de sifflet final, son président Mourad Boudjellal annonce qu'il ne retournera finalement pas à Agen, son club formateur avec qui il a signé un pré-contrat, mais restera sur les bords de la Rade.

"J'avais de plus en plus de temps de jeu. Je me suis dit: +est-ce que ça ne vaut pas le coup de prendre le risque et de tenter le coup à Toulon?+ Au final, ça s'est bien passé", raconte-t-il un an plus tard à un correspondant de l'AFP.

Vrai. S'il avait profité de la blessure de François Trinh-Duc pour démarrer au Vélodrome, il est passé devant lui cette saison dans la hiérarchie et aurait de toutes façons débuté le barrage contre Lyon vendredi sans l'incertitude entourant la présence de son concurrent.

Un bond en avant pour celui qui est arrivé à Toulon en 2015. "On parle souvent de ma fin de saison dernière, mais avant cela il y a eu tout ce que j'ai vécu dans l'ombre. Ça a été dur quand je suis arrivé à tout juste 18 ans. Je n'étais pas là pour jouer, Jonny (Wilkinson) venait d'arrêter, d'autres grands numéros 10 étaient là" se remémore-t-il.

- De porte-bouclier aux Bleus -

"Je découvrais le monde professionnel. C'était avant tout une aventure humaine pour grandir en tant que jeune homme. Ça a été dur, notamment quand on s'entraîne et qu'on n'a pas sa chance, qu'on ne rentre pas en jeu... on est à l'entraînement, on prend le bouclier, mais on ne touche pas le ballon, ce n'était pas évident. Mais ça m'a fait grandir", ajoute-t-il.

Cet exercice 2017-2018, son premier plein au plus haut niveau, l'a également fait mûrir, avec ses quatre premières sélections en bleu, en novembre puis pendant le Tournoi.

Où il manque d'abord contre l'Irlande (13-15) une pénalité abordable qui aurait mis le XV de France à l'abri du drop victorieux de Jonathan Sexton, avant d'être évincé du groupe après le match suivant, en Ecosse (26-32), comme sept autres joueurs qui avaient un peu trop arrosé la défaite.

Il ne souhaite pas revenir sur ce premier coup dur dans sa jeune carrière, sans conséquence cependant puisqu'il a depuis été rappelé, pour le stage à Marcoussis la semaine dernière en vue de la tournée de juin en Nouvelle-Zélande.

"Je suis resté moi-même dans la continuité des choses. Content d'être en équipe de France, et il n'y avait pas besoin de faire quelque chose de spécial" déclare-t-il simplement.

Avant de reconnaître avoir "beaucoup appris". "Je me suis senti grandi par rapport à tout ce que j'ai pu vivre durant cette année avec les phases finales, les Barbarians (en juin dernier en Afrique du Sud, NDLR), l'équipe de France..."

Avant d'éventuellement la retrouver dans quelques semaines, il lui reste un titre à aller chercher avec le RCT. Sur un drop après la sirène?

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