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Remco Evenepoel et Soudal Quick-Step ont terminé à la 4e place du contre-la-montre par équipes de la 1re étape du Tour d'Espagne samedi. Un chrono disputé dans des conditions cataclysmiques qui n'ont pas plu à Evenepoel.
Evenepoel étant le tenant du titre, Soudal Quick-Step a été la dernière équipe à franchir la ligne d'arrivée dans les rues de Barcelone sous une pluie battante et en pleine obscurité. Des conditions de course qui ont provoqué la colère. "On ne voyait rien", a crié Evenepoel. "Même si vous ne dites rien, cela ne changera rien. On ne voyait rien, c'est ridicule", a ajouté le champion de Belgique, avant de repousser violemment quelques micros.
C'était une question de vie ou de mort
Après avoir retrouvé son calme, Evenepoel s'est ensuite exprimé devant la presse. "Tout le monde va encore me critiquer demain (dimanche, ndlr.) parce que je dis ce que je pense. Tous mes détracteurs seront encore sur mon dos. Mais c'était un danger de mort. On ne voyait rien. Si vous étiez dans une roue, c'était une question de vie ou de mort. C'est comme si vous rouliez à 200 km/h sur l'autoroute mais sans phare".
Les critiques du natif de Schepdael visaient essentiellement les organisateurs. "Nous devons attendre toute la journée pour un contre-la-montre par équipes alors qu'il fait sec. La pluie, c'est comme ça, on ne peut rien y faire. Mais nous pouvons changer les conditions dans lesquelles nous devons courir. Ils doivent quand même savoir que la nuit tombe si tard le soir. Si vous devez déjà allumer tous les lampadaires... Et dans la plupart des rues commerçantes, il n'y avait même pas d'éclairage".
Parti en deuxième position, DSM-Firmenich a profité d'une pluie plus clémente pour s'imposer avec 55 centièmes de seconde d'avance sur Movistar et 6 secondes sur EF Education-EasyPost, 3e, Soudal Quick-Step, 4e, et Groupama-FDJ, 5e. Jumbo-Visma, grand favori pour ce chrono a terminé 11e à 32 secondes. Evenepoel en profite donc pour prendre un premier avantage de 26 secondes sur le Slovène Primoz Roglic et le Danois Jonas Vingegaard.
"La bonne chose, c'est que je n'ai pas perdu de temps. Mais ce que l'organisation doit surtout retenir, c'est que c'était dangereux aujourd'hui (samedi, ndlr.). Elle doit surtout réfléchir à la sécurité. C'est une honte surtout pour une belle course comme la Vuelta. C'est bizarre. Et tout simplement stupide", a conclu Evenepoel.
En F1, part un temps pareil, on neutralize la course. J'ai été surpris de voir que l'étape était maintenue, alors que l'orage a commencé AVANT le départ de la 1er équipe. L'appât du gain fait perdre le sens des réalités aux organisateurs. Pour ne pas perdre des droits de retransmission TV, ils n'ont pas hésité une seconde à mettre en jeu la vie des coureurs. Heureusement pour eux, cela se termine bien. On est passé à deux doigts de catastrophe majeure. Honte à eux.
Designer Dagobert