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Tour d'Italie: Remco Evenepoel se pare de rose d'entrée

Implacable d'entrée: Remco Evenepoel s'est emparé du maillot rose de leader du Tour d'Italie dès la première étape grâce à une performance époustouflante lors du premier des trois chronos au programme, samedi à Ortona.

Tunique de champion de Belgique du contre-la-montre sur le dos, le Flamand a survolé les débats sur le parcours rectiligne de 19,6 km tracé sur une piste cyclable coincée entre une voie ferrée abandonnée et les plages de l'Adriatique.

Très aérodynamique sur son vélo, le champion du monde, 23 ans, a explosé tous les temps de passage avant d'asseoir sa suprématie dans la petite bosse finale.

À l'arrivée, les dégâts sont considérables: l'Italien Filippo Ganna, qui avait remporté ses cinq chronos dans le Giro jusque-là, a terminé deuxième à 22 secondes et le vaillant Portugais Joao Almeida troisième à 29 secondes.

Surtout, le Slovène Primoz Roglic, grand rival d'Evenepoel sur le papier pour la victoire finale, pointe déjà à 43 secondes du prodige belge qui, sous les soleil des Abruzzes, a envoyé un message à toute la concurrence.

"Je suis super content. C'est le meilleur résultat qu'on pouvait espérer. J'étais dans un bon rythme en conservant le même braquet et la même cadence", a-t-il réagi avant de revêtir le maillot rose pour la première fois de sa carrière, deux ans après avoir abandonné son premier Giro.

- "Le patron" -

"Remco a montré qui était le patron. On sait qu'il est très aérodynamique, en plus il a un très gros moteur et c'était un parcours qui lui convenait", a constaté le Suisse Stefan Küng, cinquième dans le même temps que Roglic.

Avant le départ, Evenepoel avait annoncé que, face à Roglic, il comptait faire la différence grâce au contre-la-montre, exercice dans lequel il excelle, lui qui a terminé sur le podium des huit chronos qu'il a disputés depuis 2019.

Après sa démonstration de samedi, il peut envisager la suite du programme avec optimisme. D'autant que deux autres chronos sont au programme, dimanche 14 mai et lors de l'avant-dernière étape, le 27, à la veille de l'arrivée à Rome.

Et parce qu'il a confirmé son ascendant sur Roglic après l'avoir déjà dominé de 48 secondes sur 30 km lors de la dernière Vuelta en septembre.

Mais le Belge reste prudent, conscient que la route était encore très longue, avec notamment une troisième semaine brutale, truffée d'arrivées en altitude.

"Je ne regarde pas trop les écarts, je reste concentré sur ma performance. Le premier objectif est rempli, maintenant il faut rester concentré et conserver le maximum d'énergie", a-t-il commenté, alors que son équipe aura désormais le poids de devoir contrôler la course pour défendre le maillot.

- Roglic "reste optimiste" -

"On avait dit qu'on devrait probablement garder le maillot rose jusqu'à la quatrième étape, a glissé Evenepoel. On verra alors ce qu'on peut faire pour le lâcher. Mais pour l'instant, je profite. C'est une belle manière de revenir sur le Giro."

Quant à Primoz Roglic, très détendu à l'arrivée, il ne se montrait pas du tout abattu, malgré le débours déjà sérieux et le remplacement contraint ces derniers jours de quatre équipiers positifs au Covid-19 ou victimes d'accidents.

"Non, non, ça va. C'était vraiment dur mais je suis plutôt content de ma journée. Je reste optimiste pour les prochains jours. N'oubliez-pas qu'il reste vingt étapes à courir", a-t-il lancé à la presse, petit clin d’œil à l'appui.

Dimanche, le Giro repart dans l'autre direction, vers le sud, toujours le long de la côte adriatique, pour une deuxième étape qui amènera le peloton de Teramo à San Salvo (201 km) et qui est promise aux sprinteurs.

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