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L'UE réclame à la Chine des preuves vérifiables après la réapparition de Peng Shuai

(Belga) L'Union européenne a réclamé mardi à la Chine des preuves vérifiables de la sécurité et de la localisation de la joueuse de tennis professionnelle Peng Shuai, réapparue sur des images fournies par Pékin après avoir disparu à la suite d'accusations de viol portées contre un ex-haut dirigeant du régime communiste.

"Sa récente réapparition publique n'apaise pas les inquiétudes concernant sa sécurité et sa liberté", a indiqué le porte-parole du Service européen pour l'Action extérieure de l'UE. L'Union européenne se joint donc aux demandes internationales croissantes, notamment de professionnels du sport, pour obtenir l'assurance que la joueuse de tennis de 35 ans est libre et qu'elle n'est pas menacée.  "L'UE demande au gouvernement chinois de fournir des preuves vérifiables de la sécurité, du bien-être et de la localisation de Peng Shuai. L'UE demande instamment aux autorités chinoises de mener une enquête approfondie, équitable et transparente sur les allégations d'agression sexuelle", selon les affaires étrangères de l'UE. Peng Shuai, championne du double à Roland-Garros en 2014, avait publié début novembre sur le réseau social chinois Weibo un long message sur sa relation avec l'ex-vice Premier ministre Zhang Gaoli, de 40 ans son aîné. Dans ce texte en forme de lettre ouverte rapidement censuré sur l'internet chinois, elle s'épanchait longuement sur ses sentiments à l'égard de l'ex-dirigeant, retraité depuis 2018. Elle lui reprochait notamment de l'avoir forcée à une relation sexuelle il y a trois ans. La jeune femme est réapparue à la mi-novembre dans un restaurant de Pékin et lors d'un tournoi de tennis organisé dans la capitale chinoise, selon des vidéos publiées par des médias officiels. Elle a aussi dialogué par visioconférence avec le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach.  Selon le CIO, Peng Shuai a expliqué qu'elle était "saine et sauve à son domicile à Pékin mais qu'elle aimerait que sa vie privée soit respectée". L'UE soupçonne une détention arbitraire par le biais de l'instrument de surveillance résidentielle dans un lieu désigné (RSDL), une forme de disparition forcée pratiquée par le régime. Elle demande à la Chine de respecter les obligations qui lui incombent en matière de droits humains, en vertu du droit national et international. (Belga)

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