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La tendance du peloton: sourire pour les Français

De la victoire de Julian Alaphilippe dans la Flèche Wallonne à celle de Thibaut Pinot après les cinq étapes du Tour des Alpes, la semaine a souri globalement aux Français. Même si Liège-Bastogne-Liège a laissé quelques regrets.

. A LA HAUSSE

Thibaut Pinot:

Horizon grand bleu pour le Franc-Comtois de l'équipe Groupama-FDJ. Son succès dans l'ex-Tour du Trentin nourrit sa confiance et prouve qu'il a su mener la bonne préparation pour accéder à une grande forme malgré un nombre de jours de course réduit à quatorze. Il a même distancé Chris Froome à la régulière en montagne. C'est dire le niveau du Français à l'approche du Giro qui démarre le 4 mai (Jérusalem). Mais il lui faudra disposer en Israël et surtout en Italie d'un soutien encore plus efficace de son équipe, au-delà de son lieutenant suisse Sébastien Reichenbach, pour espérer rivaliser trois semaines durant.

Romain Bardet:

"J'ai pu me faire plaisir sur les classiques", a savouré le chef de file de l'équipe AG2R La Mondiale, deuxième sur les Strade Bianche le mois passé et troisième à Liège. Frustré dans les courses par étapes (Tirreno-Adriatico, Tour du Pays Basque), l'Auvergnat a étincelé dans les courses d'un jour. Dans la Doyenne, il s'est intelligemment adapté au contexte de courses très tactiques et s'est projeté en vue des prochaines années: "Quant tout le monde veut récupérer après les bosses, c'est là qu'on peut faire la différence." C'est "avec sérénité", de son propre aveu, qu'il pourra entamer sa préparation pour le Dauphiné, le Tour puis le Championnat du monde, les grands rendez-vous à venir.

Julian Alaphilippe:

Sa première victoire dans une classique a ravi l'Auvergnat. Sur la lancée, il a pris la quatrième place de Liège-Bastogne-Liège après avoir neutralisé les adversaires du futur vainqueur, son coéquipier luxembourgeois Bob Jungels. La démarche, altruiste, irréprochable dans le sens collectif, a sans nul doute satisfait les dirigeants de son équipe Quick-Step. Il reste que le Montluçonnais, deuxième de "Liège" en 2015, n'a toujours pas conquis la Doyenne, autrement plus prestigieuse que la "Flèche". La liste des occasions manquées, par le fait d'une erreur ou par le jeu des circonstances, s'allonge.

. A LA BAISSE

Warren Barguil:

Campagne ratée pour le Breton. Surclassé tant dans la Flèche Wallonne (45e) que dans Liège-Bastogne-Liège (53e), le meilleur grimpeur du dernier Tour de France a reconnu son échec: "Ce n'est pas facile. Maintenant, il faut rebondir." La relance passe en mai par un stage en altitude, en Andorre, avant la reprise prévue en principe à Plumelec, avant le Dauphiné début juin: "Je passe à côté de ma première partie de saison, j’aurais aimé faire beaucoup mieux mais c’est le vélo: un jour on est au sommet, le lendemain on est moins bien."

Sky:

In-extremis, le Colombien Sergio Henao a décroché un "top 10", dimanche, dans la Doyenne (9e). La premier dans un "monument depuis le début de la saison. La saison des classiques s'est apparenté à un chemin de croix pour la plus riche et la plus puissante équipe du peloton dont les leaders (Kwiatkowski, Moscon, Stannard, van Baarle, Thomas) ont été débordés à tour de rôle. A Chris Froome, qui est monté en puissance dans le Tour des Alpes (4e), d'inverser la tendance dans le Giro.

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