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Vendée Globe: le chassé-croisé continue, le final s'annonce haletant

Qui remportera la 9e édition du Vendée Globe ? A environ deux jours de l'arrivée, difficile de faire des pronostics, les stratégies différentes et les bonifications pouvant encore faire toute la différence.

Lundi à la mi-journée, le trio de tête restait le même, avec en 1re position Charlie Dalin (Apivia), repassé en tête pendant la nuit, suivi de Louis Burton (Bureau Vallée 2) et Boris Hermann.

L'écart semblait se réduire entre les deux leaders: au pointage de 12h00 (11h00 GMT), Dalin, qui ne dispose plus que d'un seul foil valide, ne comptait plus que 20,8 milles (38,5 km) d'avance Burton, alors qu'il en comptait 32,4 (60 km) au précédent pointage.

Coté vitesse, Dalin reste également devant (19,3 noeuds) mais là encore, la différence se réduit: Burton file désormais à 18,17 noeuds tandis que l'Allemand Boris Herrmann (Seaexplorer-Yacht Club de Monaco), en troisième position, navigue à 18,63 noeuds.

Ce dernier, qui a perdu un peu de terrain (à 74,6 milles/138 km du leader), reste néanmoins confiant: "Pour l'instant, le résultat reste encore très ouvert, mais jusqu'à présent, tout va bien pour nous. Je suis content avec ma position actuelle", a-t-il confié lundi matin, se déclarant "relativement détendu".

- Final haletant -

Tous trois ont mis le cap à l'est, soit la route qui offre le moins de distance à parcourir, mais aussi le moins de mer et le moins de vent.

Derrière, la stratégie est différente: Thomas Ruyant (4e, à 167,2 milles), Yannick Bestaven (5e, à 227, 3 milles) et Damien Seguin (6e, à 314,9 milles) font route vers le nord, un trajet plus long mais qui pourrait leur permettre de bénéficier ensuite du flux de sud-ouest et de gagner en vitesse.

Résultat: le final de la course s'annonce haletant.

"C’est intéressant ce qui se passe sur la course. (...) Avec le nombre d’empannages à faire, il peut se passer encore plein de choses jusqu’à l’arrivée. (...) Mais c’est ce qui rend le truc encore plus génial et passionnant. Il va falloir s’arracher", a expliqué Burton, qui avoue avoir "hâte que ça se termine", en raison de la fatigue accumulée.

"Je pense que le dernier jour sera super excitant et l'arrivée elle-même aussi, car nous suivrons tous la même route en venant du nord-ouest – ce sera certainement une pure course de vitesse sur la dernière ligne droite de 450 milles.(...) Ce sera incroyablement excitant et serré, les positions pourront encore changer à ce moment-là", a estimé Hermann.

D'autant que les compensations, obtenues par certains skippeurs après le sauvetage de Kevin Escoffier, pourraient faire toute la différence. Hermann se verra créditer de 6h et Bestaven de 10h15 après avoir passé la ligne d'arrivée. "Yannick (Bestaven) peut être 80 milles derrière moi et me battre encore", a souligné Hermann.

- Arrivée prévue mercredi -

Pour certains, comme Thomas Ruyant, le trio de tête est néanmoins plus ou moins déjà assuré. "Les écarts sont faibles, mais ils vont être difficiles à combler. Devant, ça va vite, ça fait peu d'erreur en trajectoire, ça va être dur pour moi d'aller doubler mes petits camarades en tête. Il faudrait vraiment qu'il y ait un souci pour espérer quelque chose de mon coté", a-t-il confié lundi midi.

Malgré tout, "je ne lâcherai rien jusqu'à l'arrivée, et s'il y a une petite opportunité, je la saisirai jusqu'au bout", a-t-il assuré.

Les premiers skippers sont attendus dans la journée de mercredi aux Sables d'Olonne.

Tous les concurrents encore en course sont désormais dans l'Atlantique: le dernier de la flotte, le Finlandais Ari Huusela (Stark), a franchi dans les dernières heures le cap Horn.

Isabelle Joschke, contrainte à l'abandon en raison d'une avarie à la quille, est elle bien arrivée au port de Salvador de Bahia lundi matin, après deux semaines d'une navigation particulièrement difficile.

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