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XV de France: Brunel entend "partir sur des bases simples"

Le nouveau sélectionneur du XV de France entend "partir sur des bases simples" pour le Tournoi des six nations, qui commence le 3 février contre l'Irlande, a-t-il dit lundi à Marcoussis.

L'ex-manager de Bordeaux-Bègles, qui rassemblait lundi pour la première fois sa nouvelle équipe avant de rencontrer les entraîneurs du Top 14, entend produire un jeu basé sur "l'intensité et la vitesse" afin de redonner confiance à un groupe meurtri par six défaites consécutives (dont cinq tests) et un nul contre le Japon fin 2017.

Q: Votre équipe est enfin installée, c'est le début de l'aventure?

R: "Oui, elle débute véritablement aujourd'hui avec des formalités administratives, avec la presse, avec les entraîneurs de club auprès desquels on va essayer de trouver un consensus sur le travail à effectuer sur les joueurs. On a les mêmes objectifs, la performance du joueur en est au centre. (...) Mais très vite, parce qu'on a très peu de temps, il faut qu'on bascule sur le Tournoi et notamment le premier match. On va se mettre tout de suite au travail."

Q: Philippe Saint-André, sélectionneur entre 2011 et 2015, avait un jeu basé sur le physique, Guy Novès (2016-2017) sur la vitesse. Avez-vous une idée précise de l'orientation générale que vous voulez donner à votre équipe?

R: "Je suis d'accord pour penser que le niveau international est basé sur l'intensité et la vitesse. Cela reste le critère fondamental. On sera dans cette lignée-là sans doute."

Q: De quelle équipe de France héritez-vous?

R: "Le potentiel joueurs existe, il est là, on va utiliser une bonne partie de ce qui était en place. On va essayer de les mettre dans les meilleures conditions. C'est sûr que l'accumulation de défaites n'a pas renforcé cette confiance, au contraire elle s'est dégradée. On va essayer de créer un environnement qui les rende performants et qu'ils s'accaparent les quelques idées qu'on va leur donner."

Q: Comment redonner confiance aux joueurs?

R: On va partir sur des bases assez simples, un cadenas dans lequel ils vont se trouver bien. Il y a un premier match assez particulier car l'Irlande a un jeu particulier auquel il va falloir qu'on réponde. C'est à travers la vie de tous les jours, et notamment ces quinze premiers jours qu'on va passer ensemble, que l'on va être capable de créer le climat qui va nous amener vers la victoire."

- Pas d'urgence pour 2019 -

Q: A un mois du Tournoi et moins de deux ans de la Coupe du monde, avez-vous l'impression de travailler dans l'urgence?

R: "C'est évident. Mais je ne me projette pas sur la Coupe du monde. Il y a des matches à gravir avant. La Coupe du monde, c'est un moment spécial avec une préparation spéciale, beaucoup de temps qu'on peut passer ensemble. Aujourd'hui, ce qui m'importe le Tournoi et surtout le premier match."

Q: Quel sera l'objectif pour le Tournoi?

R: "La mission sera de remettre l'équipe de France là où elle a été souvent, à savoir de prétendre tous les ans au gain du Tournoi, d'être dans les dernières rencontres à la bagarre pour prétendre gagner le Tournoi. Cela veut dire que l'Irlande est fondamentale pour cet objectif-là."

Q: Guy Novès avait obtenu la mise en place d'une liste Elite pour protéger les joueurs qu'il comptait appeler. Qu'allez-vous en faire?

R: "Cette liste des 45, aujourd'hui, je ne sais pas si elle a lieu d'être. Il y a 20 ou 25 joueurs supplémentaires qui sont arrivés. Certains n'ont pas joué du tout, d'autres sont blessés. On peut deviser de la sélection sans être contraint par cette liste. La sélection ne va pas se faire en fonction de cette liste mais par contre, cette liste contraint les clubs. Faut-il la restreindre, faut-il la réactualiser, comment mettre en place un support? Parce qu'ils (les entraîneurs du Top 14) en ont besoin de cette liste, qui leur permet d'anticiper les besoins tout au long de l'année, éventuellement de recruter."

Propos recueillis en conférence de presse

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