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XV de France: les Bleus cherchent un second souffle

Le temps de la révolte. Moins d'une semaine après s'être pris les pieds dans le tapis face à ces mêmes Wallabies, le XV de France retrouve l'Australie, mardi à Melbourne, pour redresser la tête et s'offrir une belle samedi.

Pour cette revanche, "un test de caractère" selon lui, le sélectionneur des Bleus Fabien Galthié a décidé d'insuffler un peu de fraîcheur et de densité physique, histoire de reprendre la main dans la série.

Cinq changements, tous devant: le pilier Wilfrid Hounkpatin (Castres, 30 ans, 1re sélection), les deuxièmes lignes Cyril Cazeaux (UBB, 26 ans, 4e sélection) et Pierre-Henri Azagoh (Stade français, 22 ans, 1re sélection), ainsi que les troisièmes lignes Cameron Woki (Bordeaux-Bègles, 22 ans, 7e sélection) et Ibrahim Diallo (Racing 92, 23 ans, 1re sélection).

Une quinte de "nouveaux" entre donc dans le XV de départ (25 ans, 6 sélections de moyenne), remanié au tiers, pour retrouver des couleurs quelques jours après la défaite sur le fil (23-21) au terme d'un improbable cafouillage à la dernière seconde alors qu'il avait le match en main.

Car une nouvelle défaite face aux doubles champions du monde (1991, 1999), pourtant pas vraiment impressionnants en milieu de semaine, signifierait une nouvelle tournée négative. Comme en 2018 en Nouvelle-Zélande ou en 2017 en Afrique du Sud. Deux tournées terminées sur trois revers.

Pour éviter de rentrer en France la queue entre les jambes, les Bleus "new look", privés de leurs cadres (Dupont, Ntamack, Ollivon, Alldritt, Fickou...), doivent réaliser un sacré exploit: l'équipe de France de rugby ne s'est plus imposée en Australie depuis un succès 28-19 le 30 juin 1990.

Aucun Bleu de 2021 n'était né à cette époque. L'actuel sélectionneur (52 ans) avait encore environ un an à attendre pour connaître la première de ses 64 capes, tandis que le manager Raphaël Ibanez (48 ans) n'avait, lui, pas encore joué en première division.

- 31 ans d'attente -

A Melbourne, où la France n'a jamais gagné (défaites 6-0 en 2014 et 29-17 en 2002), il faudra donc remporter le premier test-match d'une tournée estivale depuis une victoire 27-0 en Argentine en... 2016.

Pas une mince affaire, d'autant que les Wallabies ont reconduit le même XV à une exception près. Le sélectionneur Dave Rennie a titularisé le pilier droit Taniela Tupou à la place d'Allan Alaalatoa.

L'entrée en jeu du "Thor tongien" en seconde période lors du test inaugural avait donné un peu de dynamisme à un jeu australien un brin stéréotypé.

Pour les Bleus, il s'agira également d'effacer deux revers consécutifs, face à l'Ecosse (27-23) en mars pour le dernier match du Tournoi des six nations, puis en Australie la semaine dernière, une première de l'ère Galthié.

Mais à l'écouter, le résultat n'est pas une obsession pour le sélectionneur. "Nous avons cherché à construire une équipe performante, capable de +matcher+ avec les Australiens, tout en ménageant un groupe de 41 joueurs. N'oublions pas que, lorsque nous sommes partis en tournée, l'objectif, c'était de découvrir des talents", a-t-il rappelé dimanche.

L'Australie "construit sa saison avec des éléments de grande qualité", a par ailleurs relevé Ibanez, soulignant "la pression physique que cette équipe peut exercer sur son adversaire".

"C'est une équipe ultra-compétitive", a ajouté le manager des Bleus. Une seconde dose de Wallabies, un vrai test pour le XV de France.

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