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55.000 mouvements d'avions à l'aéroport de Liège: en quoi l'accord conclu après un bras de fer respecte l'écologie ?

Céline Tellier était l’invitée de Bel RTL ce lundi matin. La ministre wallonne de l’environnement a notamment évoqué le bras de fer politique du week-end entre Ecolo, le MR et le PS au sein du gouvernement wallon. Malgré les divergences, un accord a été trouvé concernant l’aéroport de Liège. L’écologiste a répondu aux questions d’Antonio Solimando. Elle promet un développement plus raisonnable avec une limite de mouvements d’avions. 

L’aéroport de Liège va pouvoir continuer à s’agrandir. Son permis sera renouvelé. Les mouvements d’avions pourront être étendus : 40.000 aujourd’hui et 55.000 demain. Qu’est-ce qui vous permet de dire que c’est un accord qui respecte l’écologie ? 

"Je pense qu’il faut rappeler une chose très importante. C’est que trop longtemps, le secteur de l’aviation a vécu dans une sorte de déni climatique. Deuxième élément, trop longtemps aussi les habitants de Liège, les riverains de l’aéroport, mais plus largement au-delà de l’aéroport ont aussi vécu des nuits assez cauchemardesques en termes de bruit. Ces deux enjeux-là, l’enjeu du climat et l’enjeu de la qualité de vie des riverains, c’était au cœur de nos discussions tout ne protégeant l’emploi et en s’assurant qu’on ait un emploi qui soit aussi viable à moyen terme parce que nous savons aussi que dans quelques années, le secteur de l’aviation devra certainement faire l’office de réglementations plus importantes et donc il fallait aussi anticiper cela pour préparer un fret qui soit plus adapté aux enjeux aujourd’hui."

Là, vous parlez en termes d’objectifs, mais moi, je vois les chiffres : 40.000 mouvements d’avions hier, 55.000 demain. Donc, en termes de nuisances, de respect de l’écologie, c’est plutôt dans le mauvais sens que cela va à première vue…

"On n’a jamais dit qu’on allait arrêter l’aéroport. Il faut aussi se rappeler que le master plan de l’aéroport vise 70.000 mouvements dans un horizon de 20 ans. Ici, on dit que pour un permis qui aura aussi une durée de 20 ans, 55.000 mouvements. Faut se rappeler aussi qu’il y a encore quelques jours, il était tout simplement impensable au niveau des partenaires du gouvernement de mettre en place une limite. Idéologiquement, c’était considéré comme impossible de limiter l’activité aéroportuaire. Nous avons donc considéré avec les collègues et je suis ravie qu’ils aient fait ce pas que comme toute autre activité économique dans notre région, il y a des incidents sur l’environnement, le climat, la qualité de vie des riverains qui doivent être intégrés dans l’équation à résoudre pour mettre en place une limite. On va donc permettre un développement plus raisonnable de cette activité." 
 

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