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965.000€ pour soutenir des initiatives d'occupation temporaire à finalité sociale

(Belga) Le gouvernement bruxellois et le collège de la Commission Communautaire commune ont décidé jeudi de dégager un budget de 965.000 euros en 2021 pour soutenir des initiatives d'occupation temporaire à finalité sociale de bâtiments vides. Ce sont 500 personnes qui bénéficieront de cette décision et qui pourront trouver un lieu de vie digne et sécurisé.

Les occupations temporaires de biens inoccupés se sont développées au cours des dernières années en Région bruxelloise, notamment en raison de la crise du logement abordable, de la crise migratoire et, au cours des derniers mois, de la crise sanitaire liée au COVID 19. Ces occupations s'inscrivent dans un contexte de pauvreté et de précarité, auquel viennent s'ajouter des problématiques sanitaires - voire sécuritaires - vu les conditions dans lesquelles ces occupations prennent place.  Depuis le début de la crise sanitaire, ces occupations connaissent une augmentation en raison des restrictions liées au confinement et à la perte de revenus rencontrés par de nombreuses personnes, en particulier les personnes sans titre de séjour. Afin de limiter les risques socio-sanitaires et de garantir la sécurité des occupants, le gouvernement bruxellois a décidé de dégager un budget de 965.000 euros en 2021 pour soutenir des initiatives d'occupation temporaire à finalité sociale de bâtiments vides.  Cette décision commune fait écho à l'accord de majorité du gouvernement bruxellois qui prévoit de « favoriser les initiatives d'occupations temporaires à caractère social, tout en visant à assurer la pérennité du parc social de logements sur le long terme » et de « faciliter (réglementairement et pratiquement) les plans de gestion transitoire et les occupations temporaires, notamment par la création d'un guichet « occupation temporaire » visant à simplifier l'accès à l'information et à aiguiller tout porteur de projet d'occupation temporaire ». L'objectif de la décision de jeudi est de soutenir des initiatives d'occupation temporaire. Celles-ci devront respecter certaines balises. Elles devront concerner des personnes vulnérables, au regard notamment de leur situation administrative, y compris les mineurs et familles avec enfants mineurs; l'occupation devra faire l'objet d'un accord du propriétaire du bâtiment concerné et être couverte par une convention d'occupation temporaire (à titre gratuit) . Les projets soutenus seront prioritairement des projets de taille raisonnable (de préférence jusqu'à 100 personnes) afin de faciliter la gestion interne de l'occupation par les associations qui les coordonnent et l'intégration harmonieuse des projets dans leur environnement. L'intervention financière de la Région bruxelloise et de la COCOM couvre les frais d'énergie et d'assurance et, le cas échéant, les frais liés aux aménagements permettant de garantir la sécurité des occupants, conformément aux recommandations du SIAMU.  De plus, il est également prévu de renforcer les CPAS des communes sur le territoire desquelles se déploient les projets afin de faciliter l'accès des personnes hébergées aux droits et aux aides. La poursuite de cet objectif est complémentaire au renforcement de dispositifs d'accueil de personnes vulnérables (personnes sans-abri et personnes dites « migrantes en transit »).  En parallèle de ce mécanisme, le gouvernement a décidé de mettre en place un guichet des occupations temporaires. Les projets soutenus (7 projets à ce jour) bénéficieront du soutien méthodologique et technique de Citydev, de la Fébul et des communes concernées. L'initiative de la mesure soutien aux initiatives d'occupation temporaire a été lancée le ministre-président de la Région Bruxelloise, Rudi Vervoort, le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Alain Maron, par Nawal Ben Hamou, secrétaire d'Etat chargée du logement et Elke Van Den Brandt présidente du Collège de la Commission communautaire flamande (VGC). (Belga)

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