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Amazon va ouvrir un magasin de vêtements high-tech à Los Angeles avec des technologies utilisées dans ses centres logistiques permettant de combiner les avantages du shopping en ligne et en personne, malgré les accusations d'abus de position dominante qui pèsent sur lui.
"Les clients pourront effectuer leur shopping depuis la cabine d'essayage", promet le groupe de Seattle dans un communiqué publié jeudi, qui annonce l'inauguration de la nouvelle enseigne, baptisée Amazon Style, pour "plus tard cette année", dans un centre commercial de la ville californienne.
"Amazon Style est conçu autour de la personnalisation", précise le communiqué. Les consommateurs pourront scanner les vêtements qui leur plaisent, et les algorithmes leur "feront des recommandations sur mesure et en temps réel".
L'idée est de combiner les avantages du shopping en ligne et en personne. Dans les cabines, un écran tactile permettra aux clients de sélectionner des modèles et tailles différentes, qui leur seront amenés "en quelques minutes" par les vendeurs, grâce aux "technologies et processus sophistiqués" déjà utilisés dans les entrepôts du groupe.
L'entreprise se vante de pouvoir ainsi fournir beaucoup plus de choix que les magasins traditionnels, dans un espace moins encombré. Il sera par exemple possible de passer commande en ligne - où se trouvent des millions d'articles - et d'essayer sur place.
Comme Apple, Meta (Facebook) et Google, Amazon se voit reproché d'avoir accumulé trop de pouvoir sur les marchés qu'il domine. Les autorités de la concurrence l'accusent notamment d'être juge et partie sur sa plateforme, où il commercialise ses propres produits en plus de ceux d'autres marques.
Mais cela ne décourage pas l'entreprise, qui met régulièrement en avant les emplois créés et la réussite de certaines PME sur Amazon.com.
Amazon a ouvert son premier magasin en dur il y a six ans, une librairie, le premier secteur que l'entreprise a bouleversé avec sa plateforme de vente en ligne. Il a depuis lancé différentes enseignes, avec divers degrés d'automatisation, de l'alimentation aux produits électroniques. Et il a racheté la chaîne de supermarchés bio Whole Foods en 2017.