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Les principales banques européennes continuent de dissimuler des frais derrière des taux de change gonflés lors des paiements transfrontaliers, notamment en Belgique, rapporte mardi l'entreprise technologique Wise. Selon son étude menée dans sept pays d'Europe, la majoration va de 1,06% en moyenne en Hongrie à 2,58% en Estonie, contre 1,61% en Belgique.
La transparence sur le coût d'un paiement transfrontalier constitue un droit protégé par la loi dans l'Union européenne, rappelle Wise. Depuis 2020, les prestataires de service doivent communiquer "de manière claire, neutre et compréhensible" le montant total estimé du virement dans la devise du compte du payeur, y compris les éventuels frais.
D'après l'étude qui s'est intéressée aux paiements intra-UE de 25 banques dans sept pays (Estonie, Espagne, Lituanie, Belgique, Allemagne, Hongrie mais aussi Royaume-Uni pour les paiements de la livre sterling vers l'euro), 92% des établissements "continuent d'entraver" cet accès à l'information et dissimulent parfois les frais sous la forme de taux de change gonflés.
Parmi ces banques, 20% ne donnent aucune information sur le taux de change utilisé au moment du transfert et 72% présentent leur propre taux majoré au lieu du taux moyen du marché. "Cette majoration n'est pas communiquée en tant que coût au consommateur", détaille Wise. "Il est courant dans le secteur bancaire d'annoncer des frais faibles, voire nuls, alors qu'en réalité les banques dissimulent des frais supplémentaires sous la forme d'un taux de change gonflé."
Selon l'étude qui a analysé la situation dans quatre banques en Belgique, seule ING est totalement transparente et communique tous les frais, contrairement à Belfius, KBC et BNP Paribas. La banque britannique Starling fait également partie des bons élèves.
La Commission européenne avait envoyé une lettre aux États membres en 2021 afin de les alerter sur le manque de transparence de certains prestataires de services de paiement.