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L'euro gagnait encore un peu de terrain face au dollar vendredi après plusieurs preuves de ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis, tandis qu'en zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) affirme vouloir continuer son resserrement monétaire.
Vers 11H45, l'euro prenait 0,05% à 1,1231 dollar, après être monté à 1,1245 dollar, un sommet depuis février 2022.
Sur la semaine, la devise unique a gagné près de 2,5%, profitant de l'essoufflement de l'inflation aux États-Unis.
Les investisseurs estiment que la Réserve fédérale américaine (Fed) va encore relever ses taux fin juillet mais qu'elle pourrait ensuite interrompre son cycle de resserrement monétaire.
Et la dégringolade du dollar pourrait se poursuivre, prévient Antje Praefcke, analyste chez Commerzbank. "Imaginez ce qui se passerait si les prochaines données sur l'inflation surprennent à la baisse ou si l'économie montre des signes de faiblesse à cause des hausses de taux passées", souligne-t-elle.
A l'inverse, la BCE a exprimé en juin sa détermination à envoyer un "signal fort" face à l'inflation et à poursuivre le "resserrement progressif" des vannes du crédit, suggérant que d'autres hausses des taux vont suivre, selon les minutes de sa réunion publiées jeudi.
"Nous estimons que les minutes étaient plutôt déterminées", souligne Matthew Ryan, analyste chez Ebury, qui remarque que les gouverneurs de la BCE estimaient au moment de la réunion de juin que le marché sous-estimait leur volonté de remonter les taux après juillet.
"L'attention du marché va se porter vers les chiffres de l'inflation pour la zone euro mercredi", ajoute-t-il, prévenant qu'"une nouvelle surprise à la hausse pourrait porter la paire euro-dollar à de nouveaux sommets".