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Attaque de Schaerbeek: Georges-Louis Bouchez propose un contrôle des magistrats pour juger les erreurs

Yassine M., l'homme qui a poignardé à mort un policier et blessé un second dans la nuit de jeudi à vendredi à Schaerbeek, doit comparaître devant la chambre du conseil de Bruxelles ce jeudi matin. Elle décidera ensuite si l'homme reste en détention, indique mardi le parquet fédéral. L'homme a été placé sous mandat d'arrêt du chef d'assassinat et de tentative d'assassinat dans un contexte terroriste.

Dans cette affaire, Georges-Louis Bouchez, invité dans la Matinale de Bel RTL, estime que les magistrats doivent rendre des comptes par rapport à leurs actions. "Je pense qu’effectivement, on ne peut pas laisser cette histoire de côté comme si de rien n’était. On parle de quelqu’un qui était sur une liste Ocam (Organe de Coordination pour l'Analyse de la Menace). Il vient dans un commissariat, il dit qu’il a des envies d’attentat contre les policiers. Et qu’est-ce qu’on fait ? On ne le prive même pas de liberté. Après on a pu entendre lors de la commission parlementaire, qu’on allait presque reprocher aux policiers d’avoir quitté l’hôpital avant la prise en charge de cette personne. Il faut arrêter de rigoler. C’est le magistrat qui doit décider s’il y a privation de liberté ou pas. En plus, cette personne est AB, la gradation la plus élevée en termes de dangerosité sur la liste Ocam. Si cette personne n’est pas privée de liberté dans le cadre d’une garde à vue de 24h, qui peut aller jusqu’à 72h en cas de terrorisme, je ne sais pas qui dans ce pays peut faire l’objet d’une garde à vue."

Et de poursuivre: "Le problème de la magistrature est qu’il y a du contrôle interne via le chef de corps, on a pu prendre connaissance de son rapport. L’idée serait de revoir ce mécanisme de contrôle. L’indépendance de la magistrature est essentielle, la séparation des pouvoirs aussi, mais ça ne doit pas vouloir dire irresponsabilité. L’immense majorité des magistrats font extrêmement bien leur travail, mais il n’est pas normal que dans des cas qui posent de graves questions, il n’y ait pas un système de contrôle externe. Ce système fonctionnerait comme le Comité P vis-à-vis des policiers. L’idée est d’avoir une équivalence au niveau de la magistrature."

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