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"Les élèves sont toujours en état de choc": les révélations du préfet de l'école après la bagarre entre ses élèves et des policiers

Quelques jours après que ses élèves et des membres de son personnel se soient battus avec des policiers lors d'une sortie scolaire, le préfet de l’établissement a raconté à notre micro comment s'est passé la soirée du retour. 

"J'étais présent (à l'école, ndlr) quand les élèves sont rentrés", raconte Hassan Ouassari au micro de notre journaliste Marwa Sebbahi. "Ils étaient dans tous leurs états, les membres du personnel aussi. Ils étaient blessés, on voyait des blessures et je leur ai demandé d'aller directement aux urgences. Les deux derniers sont sortis à quatre heures du matin."

"Les élèves sont toujours en état de choc, les membres du personnel aussi", confie-t-il encore. "Nous avons fait intervenir le centre PMS pour accompagner les élèves d'un point de vue psychologique et l'équipe mobile pour accompagner les membres du personnel."

Rappel des faits

Une bagarre générale impliquant des policiers de Molenbeek, qui n'étaient pas en service, et des élèves d’une école bruxelloise a eu lieu jeudi dernier, lors d’une descente de la Lesse. Neuf policiers ont été blessés, dont quatre grièvement. 

Nos confrères de Sudinfo se sont procuré des vidéos tournées après cette altercation qui éclairent les faits. Sur ces images, filmées par une encadrante de l'école, on peut voir des policiers, tous habillés avec un short de couleur jaune, très énervés face à des professeurs visiblement secoués. 

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"Reculez, reculez"

Par précaution, les voix ont été modifiées et les visages floutés. Mais l’inquiétude de l’encadrante qui filme est palpable. "Nos élèves ne sont pas en sécurité monsieur à cause de vous", lance-t-elle aux agents. Cette encadrante tente d’ailleurs d’éloigner ses élèves. "Reculez, reculez", demande-t-elle avec insistance. 

À ce moment-là, la police locale a déjà été appelée. Un policier en uniforme fait reculer son collègue bruxellois et l’emmène avec lui. Mais le policier en short se permet de lancer des menaces. 

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Les élèves et leurs accompagnants remettent en cause la version donnée par les policiers. Selon eux, aucun élève n’aurait tenté de draguer une des policières. Ils affirment que le groupe d'agents, très alcoolisés, était agressif dès le départ, déjà sur l'eau de la Lesse. Et ils seraient devenus encore plus agressifs sur les berges. Selon leur témoignage, les blessures des policiers sont dues à l’alcool. Ils se seraient violemment bagarré entre eux.

Le parquet de Namur prend l'affaire "très au sérieux"

Le parquet de Namur a été avisé des faits mais se refuse actuellement à tout commentaire. "Nous n'avons pas encore reçu tous les PV, il est donc difficile de confirmer quoi que ce soit. Mais cette affaire est prise très au sérieux et l'enquête sera confiée à un service d'enquête spécialisé", explique Marie Roquiny, porte-parole du parquet de Namur.

Certains des policiers impliqués dans cette bagarre générale faisaient par ailleurs partie des 11 policiers qui ont participé, fin 2020 au commissariat de Molenbeek-Saint-Jean, à une raclette en infraction aux règles sanitaires alors en vigueur. À cette époque, les repas des fêtes de fin d'année étaient limités à une bulle familiale restreinte en raison de l'importance de la propagation du coronavirus.

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Commentaires

6 commentaires

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  • Comme par hasard, ce sont des policiers de Molenbeek. Qu'on les éjecte , puisque ce sont des récidivistes, et qu'on les punissent pour ce qu'ils ont fait.

    roger rabbit
     Répondre
  • Force à nos policiers. Nous sommes avec eux

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     Répondre
  • des jeunes victimes de la société, comme par hasard de Molenbeek,pourquoi avoir voulu "draguer" une des policières. Je ne cautionne pas l'atitude des policiers, mais de nouveau on stigmatise.

    MICHEL BOLLAND
     Répondre
  • et les policiers en état " d'urgence" à l'hosto ils sont dans quel état ?? faut dire à 60 contre 10...avec des rames ....peu résistent !!

    paul leboulanger
     Répondre
  • Policiers ET élèves de Molenbeek !! Y a t’il un contentieux entre eux .

    Alain OPDEBEECK
     Répondre
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