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Jusqu'à 30 mois pour un trafic de stupéfiants à la prison d'Ittre

Le tribunal correctionnel du Brabant wallon a condamné mercredi Michael B., qui était détenu à la prison d'Ittre en 2020, à 30 mois d'emprisonnement et a ordonné la confiscation de 10.000 euros à son encontre. Le frère de ce prévenu écope par défaut de 18 mois de prison ferme et de la même amende, tout comme leur mère qui n'avait pas non plus comparu. Tous trois étaient impliqués dans un trafic de stupéfiants organisé au sein de la prison d'Ittre.

En mars 2020, un détenu de la prison d'Ittre rentrant de congé pénitentiaire avait été trouvé en possession d'héroïne et de cocaïne. Les enquêteurs ont découvert que ces stupéfiants étaient destinés à d'autres détenus, un trafic avec des fournisseurs, des intermédiaires et des clients ayant été mis sur pied au sein de la prison.

Michaël B. était détenu au sein de l'établissement - il purgeait des peines de cinq ans et de huit ans de prison - et jouait un rôle clé dans le système. Il a avoué un intermédiaire entre un fournisseur dont il a refusé de fournir l'identité et des clients à l'intérieur de la prison.

Le paiement des stupéfiants, pour ne pas laisser de traces trop visibles, passait par les comptes de membres de la famille de Michael B: son frère et sa mère recevaient l'argent versé par les proches des "clients" détenus. Deux détenus qui ont collaboré au trafic ont aussi écopé mercredi de peines de 10 mois d'emprisonnement.

Dans ses réquisitions à l'audience, le ministère public avait qualifié de "lamentable" le procédé permettant à des trafiquants, déjà condamnés dans le cadre de dossiers en rapport avec les stupéfiants, de s'enrichir au détriment de consommateurs détenus.

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