Partager:
Deuxième jour de grève dans les prisons du nord du pays. Après Gand et Audernarde lundi, c'est au tour de Merksplas et de Turnhout de se mobiliser. La grève est massivement suivie, selon le syndicat socialiste ACOD. "Très peu de personnes sont venues travailler", a indiqué Robby De Kaey, délégué syndical ACOD. "Le personnel est clairement fatigué de servir de punching-ball."
Cette semaine de grève a été déclenchée en raison de la surpopulation carcérale et de "l'escalade des agressions". Le front commun syndical établit d'ailleurs un lien entre ces deux problématiques : la tension monte plus rapidement chez les détenus qui se retrouvent "confinés" dans des espaces restreints, explique-t-on.
Les syndicats réclament de toute urgence un plan d'action pour contrer la situation actuelle. La participation du personnel à la grève montre, selon l'ACOD, que la situation est grave. "Nous n'avons pas lancé cet appel à la légère, la situation est vraiment dramatique", insiste le syndicaliste. "Et ce ne sont pas seulement les gardiens qui font grève, l'impact de la surpopulation et de l'agressivité se fait sentir dans tous les services. Le personnel qui offre un soutien psychologique, par exemple, y participe également."
La police a été appelée pour sécuriser les bâtiments au sein desquels se déroulent les grèves. "Mais ils ne remplacent évidemment pas les services", précise M. De Kaey.
La grève prendra fin mardi soir à Merksplas et Turnhout. Demain/mercredi, ce sera au tour de la prison d'Anvers.
