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Les protections hygiéniques ont enfin été livrées dans les établissements pénitentiaires du pays, applaudit lundi l'ASBL I. Care qui veillait au grain depuis l'annonce, il y a neuf mois, que près de 300.000 tampons et serviettes hygiéniques allaient être gratuitement mis à disposition des quelque 500 femmes détenues en Belgique.
Jusqu'ici, l'ASBL I.Care, qui est engagée depuis plusieurs années dans la lutte contre la précarité menstruelle en prison, mettait à disposition, en partenariat avec l'ASBL BruZelle, des protections périodiques aux personnes menstruées détenues dans les établissements de Berkendael, Haren, Mons et Marche-en-Famenne.
Si les tampons promis par les autorités sont arrivés durant l'été 2022, la livraison des serviettes hygiéniques avait, elle, pris du retard. Depuis la fin du mois de décembre, les serviettes ont progressivement été livrées dans tous les établissements ayant un quartier femmes, a constaté l'ASBL.
I.Care a dès lors décidé d'arrêter la mise à disposition de protections périodiques aux personnes menstruées incarcérées, annonce-t-elle lundi par voie de communiqué.
L'association indique toutefois "rester vigilante" sur la mise à disposition et la livraison de stocks de protections périodiques dans les prisons par les services publics.
"Le SPP Intégration sociale fournit ce matériel de façon ponctuelle, il n'y a pas encore de décision structurelle. I.Care continuera son travail de plaidoyer afin que cela débouche sur un changement structurel au sein de l'administration", a conclu Vinciane Saliez de l'ASBL I.Care, citée dans le communiqué.
