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Le procès relatif au meurtre d'Antoine Marchal s'est poursuivi jeudi devant la cour d'assises du Luxembourg par l'audition de la toxicologue. Antoine Marchal avait consommé des médicaments, mais impossible pour l'experte de déterminer s'ils ont pu lui être fatals.
Le témoignage de la toxicologue chargée d'examiner le corps d'Antoine Marchal devait apporter des éclairages supplémentaires sur les circonstances dans lesquelles le surnommé "Tarzan" avait trouvé la mort fin août/début septembre 2020 à Bomal (Durbuy, province de Luxembourg). Les accusés, dont la propre fille de la victime, Mélissa Sauvage, avancent que le sexagénaire se serait suicidé par ingestion médicamenteuse pour échapper à des accusations de viol. Une thèse que l'expertise toxicologique n'a permis ni de confirmer, ni d'infirmer.
L'examen du corps d'Antoine Marchal a révélé la présence dans son estomac de Lormétazépam, utilisé comme anxiolytique ou somnifère, et de paracétamol. Des médicaments ingérés moins de deux heures avant le décès. D'après la toxicologue, ces produits à eux seuls ne peuvent avoir entraîné le décès. Mais elle n'exclut pas la possibilité d'un cocktail médicamenteux potentiellement létal, des traces de codéine et de Tramadol ayant été retrouvées dans l'organisme. Des médicaments dont la présence en forte quantité combinée au Lormétazépam auraient pu entraîner la mort. "Mais il est extrêmement difficile de répondre à cette question dans la mesure où nous n'avons pas pu quantifier les médicaments retrouvés dans le corps. Il aurait pour cela fallu que je dispose d'un échantillon de sang pour pouvoir estimer le dosage." Un prélèvement rendu impossible par l'état de putréfaction du corps.
Entendu à son tour, le médecin traitant d'Antoine Marchal confirme lui avoir prescrit du Lormétazépam, pour soulager ses problèmes de sommeil et de douleur au dos. "C'était quelqu'un de tout à fait raisonnable dans ses demandes et de très résistant à l'adversité", observe le médecin.