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"On ne va pas y passer la journée": la présidente de la cour d'assises modifie le planning des audiences au procès des attentats de Bruxelles

La présidente de la cour d'assises de Bruxelles, Laurence Massart, s'est montrée très ferme, mardi, à l'égard des avocats de la partie civile qui ont contesté sa décision de modifier le planning des audiences, au procès des attentats du 22 mars 2016. "Vous pouvez contester ma décision, mais on ne va pas y passer la journée", a-t-elle tranché, refusant de donner la parole à Me Guillaume Lys, l'un des conseils de l'association de victimes V-Europe.

Le recours introduit en référé par certains accusés détenus pour contester leurs conditions de transfert est "une donnée objective à laquelle la cour est confrontée", s'est expliquée Laurence Massart. "Tout le monde sera entendu. Les victimes ont toute leur place dans ce procès d'assises", a-t-elle voulu rassurer les avocats de la partie civile. "Tous les accusés nous disent qu'ils ont envie de s'expliquer et de parler au jury. Mon souhait est qu'ils s'expliquent effectivement et que les jurés les entendent. Vous pouvez contester ma décision, mais on ne va pas y passer la journée. C'est la présidente qui est en charge de l'horaire", a-t-elle fermement déclaré.

La présidente a ainsi clos la discussion au sujet de la modification du planning des audiences, refusant de donner la parole à Me Guillaume Lys, l'un des conseils de l'association de victimes V-Europe, après avoir permis tout d'abord à un autre conseil de la partie civile, Me Nicolas Estienne, de s'exprimer.

Mardi, Laurence Massart a annoncé qu'elle commencera mercredi par entendre les juges d'instruction, le chef d'enquête et les enquêteurs, et non par interroger les accusés comme initialement prévu. Elle a expliqué avoir pris cette décision compte tenu du fait que, lundi, plusieurs accusés ont affirmé qu'ils ne répondront à aucune question tant que la problématique de leur transfert ne sera pas réglée.

Six des sept accusés détenus ont introduit une action devant le tribunal civil de Bruxelles en référé, qui sera débattue vendredi, au sujet de leurs conditions de transfert de la prison vers le palais de justice, qu'ils estiment inhumaines et dégradantes.

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