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Procès des attentats à Bruxelles: les conditions de transfert des accusés détenus seront débattues, Salah Abdeslam à nouveau absent

L'action en référé introduite par six accusés au procès des attentats à Bruxelles a été reportée, lundi, à vendredi. Elle aura lieu au Justitia à Haren, là où se déroule actuellement le procès des attentats. Cette action vise l'État belge. Les accusés entendent le faire condamner à leur imposer des conditions de transfert dignes.

Mohamed Abrini, Sofien Ayari, Salah Abdeslam, Bilal El Makhouki, Ali El Haddad Asufi et Hervé Bayingana Muhirwa ont attaqué l'État belge devant le tribunal civil de Bruxelles, en référé. Ils demandent au juge d'enjoindre l'État à utiliser des méthodes de transfert dignes, respectueuses des droits humains, lorsqu'ils sont transférés de la prison de Haren vers le Justitia, non loin de là, où se déroule le procès des attentats du 22 mars 2016. Depuis le début du procès, ces accusés dénoncent leurs conditions de transfert. Ils ont affirmé être soumis chaque jour à des fouilles intimes à nu, à des génuflexions, au port d'un masque occultant sur les yeux et à de la musique à volume élevé dans les oreilles.

Salah Abdeslam à nouveau absent 

Après avoir déjà manqué deux audiences devant la cour d'assises de Bruxelles dans le cadre du procès des attentats du 22 mars 2016 la semaine passée, l'accusé Salah Abdeslam était à nouveau absent lundi matin à la reprise des débats au Justitia à Haren. Aucune explication n'a cependant été apportée sur la raison de cette absence.

Lors de l'audience de lundi dernier, Salah Abdeslam avait été excusé car malade. Le lendemain, il avait ensuite refusé de quitter sa cellule, malgré les demandes répétées des policiers chargés de l'en extraire et de l'emmener jusqu'au Justitia. La présidente de la cour d'assises avait alors demandé aux policiers de faire preuve de philosophie et de ne pas faire usage de la force pour le faire venir à l'audience. On ignore pourquoi l'accusé était à nouveau absent ce lundi matin à l'audience. La présidente de la cour d'assises n'a donné aucune explication à ce sujet en début de séance.

Après quelques communications, elle a redonné la parole aux procureurs fédéraux. Ceux-ci ont donné quelques précisions sur leur sujet d'accusation sur base de l'arrêt du 29 juin dernier de la cour d'assises spéciale de Paris jugeant les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et sur base du jugement du tribunal correctionnel de Bruxelles dans le dossier Paris bis, remontant au 30 juin dernier.

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