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Un quartier déjà visé: que sait-on de la fusillade qui a coûté la vie à une fillette de 11 ans à Anvers?

Une petite fille de 11 ans a été tuée dans une fusillade à Anvers lundi. Elle est une victime collatérale d'un règlement de compte dans le milieu de la drogue. Elle a été touchée par des tirs qui visaient sa maison.

L'autopsie du corps de l'enfant de 11 ans tuée lors d'une fusillade à Merksem lundi soir a révélé que la victime avait été mortellement touchée par balles, indique mardi le parquet d'Anvers. "La fille de 11 ans a été blessée grièvement", dit Willem Migom, porte-parole de la police d'Anvers. "Elle a été transportée à l'hôpital mais elle est malheureusement décédée peu après."

On pensait dans un premier temps que la jeune fille n'avait pas été directement touchée par un tir, mais avait succombé à l'explosion d'un four à micro-ondes touché par un projectile. D'après les résultats de l'autopsie, il s'avère que la victime a finalement été touchée par balles.  Le parquet a ouvert une enquête et examine la possibilité d'un lien avec le milieu de la drogue. Aucun suspect n'a encore été arrêté.

"Ce que je craignais depuis longtemps est arrivé"

Il s'agit de la deuxième attaque dans cette rue en une semaine. Pour le bourgmestre Bart De Wever, il s'agit d'un règlement de compte dans le milieu de la drogue. "Ce que je craignais depuis longtemps est arrivé", dit-il. "Une guerre de la drogue est en cours et des criminels attaquent des maisons d'autres criminels. Les gros bonnets sont à Dubaï, en Turquie, au Maroc,... Ce sont les membres de leur famille qui sont visés."

Une famille connue dans le milieu de la drogue

La famille est connue dans le milieu de la drogue. Un de ses membres a déjà été kidnappé. Des oncles de la fillette ont déjà été condamnés pour trafic. 

Un juge d'instruction a été saisi et les faits sont qualifiés d'assassinat. Les enquêteurs sont à la recherche des tireurs dont les profils sont connus. "Ils viennent d'Amsterdam ou de Rotterdam", indique Bart De Wever. "Ils sont souvent originaires du Surinam ou des Antibes. Ils reçoivent de 250 à 500 euros, une arme et une adresse à Anvers. Ce sont des jeunes de 16, 17 ou 18 ans."

Un des oncles de la fillette s'est exprimé depuis Dubaï: "Nous réagirons, mais pas comme on l'imagine. Car cela se termine souvent mal pour les vengeurs."

Le quartier sous le choc

Ce matin, une personne est venue déposer des fleurs devant la maison alors que certains voisins, sous le choc, sont venus se recueillir. Dans le quartier, les gens sont tristes et demandent que cela cesse. Ce qui choque encore plus, c'est l'âge de la victime. C'est la première fois que c'est une enfant qui est décédée. "C'est dans l'air du temps", soupire un riverain. "La semaine passée, ça a explosé là-bas. Maintenant, ici. Qu'est-ce que ça va être demain? C'est dommage que nous vivions dans une époque avec autant de gens si violents. Il y a trop de différences entre les gens. C'était déjà le cas avant mais c'est pire maintenant. Les gens doivent apprendre à vivre ensemble."

Vers 11h30, des agents de police sont arrivés et ont placé des barrières devant l'habitation pour empêcher les attroupements.

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