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"Une cabale qui est montée contre ce policier": suite au décès d'Adil après une course-poursuite, Thierry Bellin, secrétaire du Syndicat de Police, défend les agents

La chambre du conseil de Bruxelles a reporté mardi le dossier relatif au décès d'Adil au 5 septembre prochain. En cause, l'avocat d'un des trois policiers inculpés a demandé des devoirs d'enquête complémentaires à la suite du dépôt d'une nouvelle pièce au dossier. Celle-ci ferait état de propos racistes qui ont été tenus par le policier en question. Le 10 avril 2020, Adil Charrot, un jeune homme de 19 ans, est décédé à Anderlecht après une course-poursuite avec la police.

Ce mercredi, Thierry Belin, secrétaire national du Syndicat National du personnel de Police et de Sécurité, a répondu aux questions de Caroline Fontenoy dans le RTL info 19h : 

Caroline Fontenoy :  - On l'a compris c'est une affaire délicate, quel est votre avis sur ce dossier?

Thierry Bellin : - Je suis extrêmement choqué de voir qu'on bafoue ainsi le secret de l'instruction. On demande à la justice de travailler sereinement. Ça me paraît difficile dès lors qu'on balance dans la presse des informations. J'ai dû constater que c'est une cabale qui est clairement montée contre ce policier. Mais depuis le début, on essaie de faire porter le chapeau aux policiers et de les accuser d'avoir volontairement tué le prénommé Adil. Soyons clairs, c'est un drame. C'est un jeune homme de 19 ans qui perd la vie. C'est une famille endeuillée. Mais c'est le comportement d'Adil qui est à l'origine de son décès. Et quand je lis que l'on dit que ce sont les policiers qui ont percuté Adil, mais c'est totalement l'inverse. Donc ici, c'est une cabale qui est montée contre un policier qu'on traite de raciste etc. Je peux vous dire qu'il bénéficie d'un très large soutien au sein de la zone de police dans laquelle il travaille. Il a suivi des cours, il a réussi des examens pour monter en grade. Son chef de corps n'est pas un comique du tout. C'est quelqu'un qui est extrêmement exigeant en termes de qualité de travail. Et s'il a accepté qu'il rentre dans la zone en tant qu'inspecteur principal, c'est parce qu'il en vaut la peine et que c'est un bon élément.

Caroline Fontenoy : - Alors, en dehors de ce cas particulier, lorsqu'un cas de racisme ou de sexisme est avéré au sein de la police, quelles sont les sanctions prévues ?

Thierry Bellin : - Il y a toute une série de choses. La présomption d'innocence prévaut toujours, évidemment, mais il n'y a pas de place pour les racistes, les xénophobes et les sexistes chez nous. Il faut le dire très clairement. Nous sommes dans l'un des métiers les plus contrôlés qui soit. Et dès qu'un cas comme celui là peut se présenter, les mesures sont prises immédiatement pour écarter les gens. Et les sanctions tombent lorsqu'elles doivent tomber. Il y a absolument pas débat là-dessus.

Caroline Fontenoy :- Est ce que cela arrive souvent sur les milliers de policiers que compte notre pays ? Avez-vous souvent ce genre de plaintes à traiter ?

Thierry Bellin : Vous dire qu'il n'y a pas de racistes dans la police, ce serait stupide de ma part parce que nous sommes plus de 50.000 membres du personnel et donc malheureusement, il y a toujours quelques crétins qui arrivent à passer dans les mailles du filet. Mais ils ne font jamais long feu chez nous parce qu'ils n'ont pas leur place chez nous et heureusement, c'est une minorité.

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Commentaires

1 commentaire

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  • Hahahahaha tu m'fais rire l'bellin, te permettre de dire ça aujourd'hui montre clairement que tu planques tes copains !

    Claude MOHAWK
     Répondre