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L’enquête des attentats de Bruxelles a duré trois bonnes années. Elle s’est clôturée en juin 2019, mais la justice est lente et le covid est également passé par là.
Il a fallu respecter les étapes qui conduisent à un procès d’assises : la comparution devant la Chambre du conseil, puis devant la chambre des mises en accusation. Ce sont ces instances qui doivent déterminer qui serait finalement jugé par un jury populaire. La liste définitive a été établie le 17 sept 2021, quelques jours après le début du procès des attentats de Paris.
Cinq accusés, dont Salah Abdeslam et Mohamed Abrini, aussi appelé l’homme au chapeau, sont communs aux deux procès. Avant d’entamer celui de Bruxelles, il fallait donc attendre la fin du procès de Paris. Il s’est terminé le 29 juin dernier.
La polémique des boxes
Le procès de Bruxelles pouvait dès lors commencer en septembre au Justitia. Il s'agit du palais de justice créé pour l'occasion, dans les anciens bâtiments de l’OTAN à Evere. Mais c’était sans compter la polémique du box des accusés. Des cages en verre individuelles avaient été installées pour ces derniers. Les boxes ont été dénoncés par la défense.
Le 16 sept dernier, la présidente a ordonné le démontage des boxes. Elle a estimé qu’ils violaient les droits humains. Résultat : ce procès déjà tardif commence avec du retard, le 5 décembre. Les accusés comparaitront finalement dans un box unique avec un bandeau vitré en façade.
Quelle lenteur ! Le covid a bon dos ! L'histoire des boxes est juste un prétexte pour faire traîner les choses. En quoi une paroi en verre viole-t-elle les droits humains ? Au contraire, elle empêche les accusés de se concerter, ce qui est normal si on veut connaître la vérité. Plus ça traîne, plus il y a de chances que les gens oublient et se calment. La défense a donc intérêt à multiplier les reports.
roger rabbit