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Le Premier ministre, Alexander De Croo, a lancé dimanche une mise en garde contre le risque de paralysie après les élections de l'an prochain. Dans son viseur, des discussions institutionnelles entre la N-VA et le PS qui, selon lui, bloqueraient à nouveau le pays.
Le week-end a pris des airs pré-electoraux en Flandre, où pas moins de quatre partis réunissaient leurs membres dans la perspective, pour trois d'entre eux, du scrutin de 2024. Le président de la N-VA, Bart De Wever, doit conclure le congrès de la première formation flamande en milieu d'après-midi à Anvers. À Gand, c'était le Premier ministre qui s'exprimait devant les militants de l'Open Vld.
Dans plusieurs médias, les nationalistes flamands ont rappelé leur revendication d'un système confédéral, seul à même à leurs yeux de répondre aux aspirations différentes de la Flandre et de la Wallonie. Le président de la N-VA s'est adressé au PS et a formé le voeu d'un "mini-cabinet fédéral" qui assurerait la gestion du pays pendant que se négocierait le "virage confédéral". Une invitation rapidement repoussée par les socialistes.
"Derrière ce nouvel appel à une grande réforme de l'État, il y a une stratégie et un objectif: à nouveau paralyser notre pays pendant 500 jours et plus. C'est la stratégie du pourrissement et de l'immobilisme", a lancé M. De Croo.
Le chef du gouvernement a mis en avant la remise en ordre du pays amorcée après trois années de crise. "Nous sommes en pleine ascension. Ce n'est pas le moment de pousser sur le frein, mais au contraire c'est là que l'on passe à la vitesse supérieure", a-t-il ajouté. "La N-VA et le PS à table? Combien de fois n'ont-ils pas joué ce disque? Et maintenant, on le ressort. (...) Nous connaissons le résultat: à nouveau des mois et des années de blocage politique, d'immobilisme et de recul et, à chaque fois, on a besoin des libéraux pour briser cet immobilisme."