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Dérapage avec Marc Dutroux, tension climatique avec la Flandre et une boulette: voici notre carnet de campagne N°13

Les partis politiques décomptent les jours en vue des prochaines élections. Au programme de notre carnet de campagne de ce dimanche: le climat, le livre d'Alexander De Croo, et l'évocation d'un certain Marc Dutroux, là où on ne l'attendait pas.

Et on commence par le sommet de la semaine, c’est la COP 28 à Dubaï. C’est presque une histoire à la Belge. Une conférence sur l’avenir de la planète dans la ville du pétrodollar, avec un président qui dirige une compagnie pétrolière. Ils sont vraiment forts aux Emirats arabes unis. 

Et la Belgique participe, bien sûr, à cette "Conférence des Parties" avec une délégation de 170 personnes. Une Belgique qui a toujours du mal à se mettre d’accord sur les objectifs de réduction des émissions de CO2, comme le rappelait Jean-Marc Nollet mercredi dans notre séquence "Signature". "Le problème il est là-bas. Le problème, c'est la Flandre. Le gouvernement flamand dit: 'Nous, on ne veut pas faire 47%'. La Wallonie, Bruxelles, le Fédéral font le job. La Flandre dit non. Et quand la Flandre est à 40%, qu'est-ce qu'elle dit? Elle envoie la facture en Wallonie et elle envoie la facture à Bruxelles. Et ça, nous on dit non, sorry, on dit non", a déclaré le co-président d'Ecolo.

Le Premier publie son livre

La sortie de la semaine, c’est celle du livre d’Alexander De Croo, qui se lance dans la campagne. Et pour présenter ce livre, une conférence de presse est organisée avec du beau monde… et plein de signaux hyper positifs. Par exemple, avec la présence de Mark Rutte, grand perdant des élections aux Pays-Bas. 
Le titre du bouquin: "Le meilleur reste à venir". Cela laisse entendre un bilan mitigé jusqu’à présent. Et puis, un bouquin qui n’existe pas encore en français. Mais c’était donc la tournée promo du Premier ministre.

Dérapage de l'ambassadrice d'Israël

Passons maintenant à la polémique de la semaine. Elle est née à la suite d'un article de la presse flamande concernant la libération des otages israéliens. Une libération en échange de prisonniers palestiniens. 

Le quotidien De Morgen en fait une double page en titrant: "Israélien ou Palestinien, c’est toujours le père ou l’enfant de quelqu’un". Cela a poussé l’ambassadrice d’Israël à Bruxelles à tenter une comparaison hasardeuse avec Marc Dutroux. 

Le gouvernement belge a réagi, outré. L’ambassadrice a modifié et présenté ses excuses. "Je suis désolée d'avoir utilisé ce nom. C'était inapproprié. Mais j'ai été également extrêmement choquée en ouvrant De Morgen. J'ai vu un terroriste, un drapeau du Hamas sur ses épaules, à côté d'une photo d'une petite fille tenant un ours en peluche bleu. Et ce sous-titre: après tout, ils sont tous le fils de quelqu'un. L'un d'entre eux est un criminel. Vous n'auriez pas vu monsieur Vandecasteele et Assadi (NDLR: Assadollah Assadi a été condamné à 20 ans de prison pour préparation d'un attentat terroriste en France) en photo dans De Morgen, avec comme légende: 'Après tout, ils sont tous les fils de quelqu'un'", s'est ensuite exprimée Idit Rosenzweig-Abu.

Boulette à Verviers

Et puis, encore un mot sur la boulette de la semaine. Elle concerne Pierre-Yves-Jeholet, le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles. 

Regardez cette photo prise à Verviers jeudi soir.

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La signature du ministre-président libéral est projetée sur l’hôtel de ville. Quel bel hommage à quelques mois des élections! C’était à l’occasion d’un spectacle de son et lumière. Alors rappelez-vous de la démission de l’écolo Sarah Schlitz pour avoir mis son logo personnel sur des communications publiques. Donc, ici, scandale ou pas scandale?

Voici les explications du principal intéressé. "Dès que j'ai vu ça, évidemment, je m'en suis étonné parce qu'il n'y avait pas eu de demande en ce sens et dès hier soir, bien avant la polémique, j'ai dit évidemment que je voulais retirer non seulement la mention de ma fonction, mais aussi le nom, ce qui a été fait directement", a déclaré Pierre-Yves Jeholet.

Quand le peuple vous rend hommage naturellement, c’est encore plus beau…

Allez, c’est ici que s’achève notre carnet de campagne. Vous avez de quoi discuter en famille. Et n’oubliez pas, on vote dans 189 jours.

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