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La commission spéciale Uber du Parlement bruxellois a entamé jeudi sa dernière série d'auditions avec en point d'orgue, dans l'après-midi, les témoignages des ministres Pascal Smet (one-brussels-Vooruit), en charge de la Mobilité sous la précédente législature, et Rudi Vervoort (PS), actuellement en charge du dossier taxis/LVC.
Entendu durant la matinée, Michael Zylberberg du Collectif des travailleurs du secteur Taxi, représentant les chauffeurs indépendants et les employés, a affirmé que les révélations de Mark MacGann ayant conduit à la création de la commission spéciale, n'étaient pas nouvelles pour le secteur.
En février dernier, ce lanceur d'alerte avait déclaré devant les commissaires qu'à l'initial, Uber n'a jamais eu l'intention de moderniser le secteur du taxi à Bruxelles: la multinationale qui se comportait comme un "voyou" voulait "s'emparer du marché par tous les moyens, y compris illégaux, pour y exercer un monopole".
"Nous le disons depuis des années, mais nous n'avons pas été entendus", a déclaré jeudi Michael Zylberberg.
De son propre aveu, celui-ci entretenait d'assez bonnes relations avec le ministre de l'époque, Pascal Smet, qu'il a rencontré quatre à cinq fois, tout comme son chef de cabinet. Le ministre avait implicitement admis qu'Uber proposait des services de taxi, mais que lui-même travaillait sur un nouveau cadre dans lequel cela serait réglementé. Mais entre-temps, rien ne se passait et le collectif a cherché à contacter d'autres politiciens, sans succès, a explique M. Zylberger. Le collectif coordonné par celui-ci a par ailleurs distribué des tracts aux chauffeurs Uber, leur rappelant qu'ils travaillaient illégalement et quelles étaient les conséquences possibles.
M. Zylberberg a encore rappelé que son organisation était l'une des seules à avoir répondu positivement au premier plan taxi de M. Smet en 2015. Le ministre a, selon lui, proposé ensuite une version remaniée accordant plus d'attention aux plateformes.
