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Filip Dewinter, figure du Vlaams Belang, aurait travaillé durant des années pour le parti communiste chinois

Filip Dewinter, figure du Vlaams Belang et élu au Parlement flamand, a secrètement travaillé durant des années pour la Chine, selon une enquête des médias flamands Apache et Humo. A l'aide de notes de frais et de courriers, ils ont remonté la piste d'une longue collaboration entre le politicien d'extrême droite et l'espion chinois Changchun Shao.

Ce dernier avait été expulsé de Belgique en 2017 pour espionnage. A l'époque, il était déjà apparu que Filip Dewinter tentait en coulisses d'éviter son expulsion.    

Les documents rassemblés par Humo et Apache démontrent que Filip Dewinter a bien joué un rôle politique, au service du parti communiste chinois, et ce en échange de rémunérations. Les échanges passaient par un enchevêtrement de sociétés et ASBL auxquelles parvenaient des sommes importantes depuis la Chine.    

Une note de frais de 2016 est par exemple adressée à une ASBL, dirigée de facto par Changchun Shao, pour un repas organisé par Filip Dewinter avec des eurodéputés d'extrême droite, dans le but de préparer la visite d'une délégation de l'Association chinoise pour les contacts amicaux internationaux, une organisation des renseignements chinois. D'autres notes de frais renvoient à d'autres repas avec des représentants de partis d'extrême droite.    Selon Filip Dewinter, les sorties au restaurant comme celles-là n'avaient cependant rien de politique.    

Dans un courrier adressé en 2016 au vice-président de l'Association chinoise pour les contacts amicaux internationaux, Filip Dewinter se désigne cependant lui-même comme "senior political advisor" de la Silk Road Peace Award Foundation, une des associations liées à Changchun Shao.    

Le parlementaire Vlaams Belang dément la plupart des faits avancés par Apache et Humo. Il admet cependant avoir invité l'ambassadeur syrien à prendre le café chez Changchun Shao, tout en affirmant qu'il n'était pas question de politique dans cette invitation. Il assure ne pas avoir su avant fin 2017, au moment de son expulsion, que le Chinois était un espion.   

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