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Hadja Lahbib met en garde contre un définancement de l'Unrwa

La ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib a mis en garde contre les conséquences sur le terrain d'un arrêt des financements de l'Unrwa, jeudi lors d'une visite du camp de réfugiés Ammari, situé à Ramallah, en Cisjordanie.

Sur place, l'agence de l'Onu pour les réfugiés palestiniens dispose d'un centre médical ainsi que d'une école. La ministre a visité ces deux lieux.

L'Unrwa est au centre d'une controverse depuis qu'Israël a accusé fin janvier 12 de ses quelque 13.000 employés à Gaza d'être impliqués dans l'attaque meurtrière perpétrée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien. Une enquête est toujours en cours.

Une quinzaine de pays, notamment les États-Unis, avaient suspendu fin janvier l'équivalent de plus de la moitié des fonds reçus en 2023 par l'Unrwa. Depuis, plusieurs pays ont repris leurs versements.

A Ramallah, cette diminution empêcherait d'assurer l'ensemble des services apportés à la population après le mois de mai, selon l'Unrwa.

La Belgique n'a pas suivi le mouvement et continue de financer l'agence, tout en appelant à ce que toute la clarté soit faite sur la participation de certains de ses collaborateurs aux activités du groupe terroriste palestinien.

L'Unrwa dispose "d'une expertise et d'une connaissance du terrain qui ne se remplace pas comme cela", a souligné Hadja Lahbib jeudi. "Ici, on recense 72 patients par jour et par médecin. Tout cet environnement est en danger. Toute une population risque de se retrouver dans une situation désespérée et explosive."

Hadja Lahbib effectue cette semaine une visite de travail en Israël et en Cisjordanie. Après avoir rencontré la partie israélienne mercredi, la journée de jeudi est consacrée aux Palestiniens. Une rencontre avec le président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas est notamment prévue en début de soirée.

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