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La Chambre a adopté à l'unanimité, jeudi, une proposition de résolution visant à améliorer l'accessibilité des appareils auditifs.
Malgré l'existence d'une aide auditive entièrement remboursée par l'assurance soins de santé, les suppléments pour des appareils auditifs plus performants, mieux adaptés au mode de vie et plus discrets, explosent. Le prix d'un appareil auditif peut ainsi s'élever jusqu'à plus de 2.500 euros par oreille. Et cela, alors que le remboursement pour le patient s'élève à environ 800 euros et à 1.300 euros pour les moins de 18 ans, explique le PS, à l'origine de la résolution, dans un communiqué.
Le texte demande dès lors au gouvernement d'augmenter le remboursement; d'étendre les conditions pour obtenir cette intervention, notamment en élargissant la condition relative à la perte auditive moyenne, en abaissant le seuil de 40 dB à 30 dB, comme c'est le cas dans de nombreux autres pays européens; de simplifier les démarches à effectuer par le patient et de mieux l'informer, et, enfin, de permettre l'inscription des appareils auditifs et des implants cochléaires sur la liste des appareils remboursables.
"Face à ces surcoûts importants, beaucoup trop de citoyens renoncent tout simplement à ces prothèses auditives faute de moyens suffisants. Le risque de repli sur soi est alors énorme. Quand on n'a pas une bonne audition, on peut très vite être perturbé lors d'une discussion, il y a un repli social qui peut vite être handicapant et cette situation peut aussi déboucher sur d'autres pathologies. L'amélioration du diagnostic et de la prise en charge des troubles auditifs, le plus précocement possible, est donc clairement un enjeu de santé publique", a défendu le député Patrick Prévot, auteur de la proposition.