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Bart De Wever, le président de la N-VA était l'invité de 7h50 de BEL RTL Matin ce lundi. Dimanche, il a dressé un tableau très sombre de la situation financière du pays. Sans un virage confédéral, il redoute que la Flandre ne soit emportée. Ce matin, il a évoqué les conditions à mettre en place pour qu'il puisse envisager de devenir Premier ministre après les élections en 2024.
"C'est difficile de dire si je serai Premier ministre dans un an. Les sondages ne sont pas très bons, ni dans le Nord, ni dans le Sud. La colère est très grande en Flandre. La politique migratoire est encore pire que lors de la crise. On ne peut même pas promettre aux gens qu'il y aura assez d'électricité dans deux ans. Et la situation budgétaire...", dit-il.
Bart De Wever s'est également exprimé sur le poste de Premier ministre: "Je n'ai pas une grande ambition personnelle. Ce n'est pas mon personnage qui est important. J'ai l'ambition de transformer ce pays. On voudrait bien prendre nos responsabilités au Fédéral. On l'a fait pendant la suédoise. Je veux bien devenir Premier ministre si ça aide à arriver à une transformation de ce pays, mais ce n'est pas la question principale."
Le président de la N-VA a comme volonté de négocier directement avec le PS une sorte de mini-gouvernement de transition le soir des élections. "On peut constater que ça devient de plus en plus difficile de former un gouvernement au Fédéral. Le choix au Nord et au Sud est très divergeant. A un moment donné, on va arriver à l'impossibilité de former un gouvernement. Si on voit les partis de centre-droite de Flandre (Open VLD, CD&V), ils paient le prix d'être dans la Vivaldi. Ils sont en dessous des 10%. Il faut éviter une longue crise et une longue période d'affaires courantes. Il ne faut pas un gouvernement large comme celui de De Croo avec 22 postes. La formule que je propose est de former un gouvernement restreint avec un programme restreint aussi. Avec un défi budgétaire plutôt technocrate et donner le temps de transformer ce pays en profondeur."