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L'entreprise de mobilité partagée Poppy utilise depuis le 1er janvier un système basé notamment sur la reconnaissance faciale pour bannir temporairement ou définitivement les chauffards. Quelque 400 utilisateurs ont déjà été bloqués de l'application, a annoncé la plateforme mardi lors d'une conférence de presse.
Poppy, une société détenue par D'Ieteren, a investi massivement dans son expansion ces derniers mois. Elle dispose aujourd'hui d'une flotte de 1.000 véhicules à Bruxelles et d'un total de 2.000 à Anvers, Gand, Malines, Lierre, Liège ainsi que dans les aéroports belges.
La plateforme de voitures partagées a également investi dans un système d'analyse du style de conduite des utilisateurs, notamment via la reconnaissance faciale, a expliqué le directeur marketing Pierre de Schaetzen. L'objectif est de "communiquer et sensibiliser de manière préventive à la conduite dangereuse".
Poppy peut alors temporairement ou définitivement empêcher les chauffards d'utiliser ses voitures. "Dans les cas les plus extrêmes, nous pouvons même bloquer complètement la voiture. "Mais nous ne sommes pas la police, nous n'allons pas imposer des amendes", a ajouté de Schaetzen. "Nous voulons définir progressivement ce qu'est un comportement de conduite normal et anormal".
Grâce à la reconnaissance faciale, les utilisateurs bloqués ne peuvent pas utiliser le service avec un faux permis de conduire.
La ministre bruxelloise de la Mobilité Elke Van den Brandt se dit satisfaite que Poppy parie sur les nouvelles technologies pour améliorer la sécurité routière. Elle se félicite également que l'entreprise ait doublé sa flotte à Bruxelles. "Une voiture partagée peut être utilisée par dix à quinze familles", a-t-elle indiqué. "L'essor des véhicules partagés à Bruxelles rend l'utilisation de la voiture beaucoup plus accessible aux personnes disposant de moins de moyens."