Les enseignants rejettent la réforme permettant de les sanctionner: "Une évaluation qui ne mène pas à une sanction, ça ne sert à rien", répond Jeholet

Ce matin, le gouvernement Jeholet va bien faire voter la réforme sur l'enseignement qui visera à ce que des professeurs nommés puissent être sanctionnés. 

Sur l'antenne de Bel RTL Matin, le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles est revenu sur cette réforme qui fait couler beaucoup d'encre dans le monde de l'enseignement. Les syndicats ont déjà montré leur mécontentement vis-à-vis de cette réforme.

"Le pacte d'excellence, c'est une feuille de route pour améliorer l'enseignement", explique-t-il. "Ce n'est pas un menu où on prend ce qui nous plaît et où on jette ce qui ne nous plaît pas. Il y a deux volets : un volet de soutien, d'accompagnement et un volet d'éventuelles sanctions".

En effet, cette réforme prévoit un volet d'accompagnement de l'enseignant. "Un tiers des profs quittent la profession avant 5 ans dans le monde de l'enseignement. Cela ne va pas et on doit les soutenir, pour garder l'attractivité du métier notamment", explique Pierre-Yves Jeholet. 

Mais aussi un volet de sanctions en cas de mauvaises évaluations. "On fera en sorte qu'un établissement puisse licencier un professeur nommé. Une évaluation qui ne mène pas à une sanction, ça ne sert à rien ! Comme dans le secteur privé, où des sanctions sont prises en cas de mauvais travail, cela doit pouvoir arriver. Tout le monde est évalué".

Dans le RTL info de 19h de ce jeudi, nous recueillions le témoignage d'une maman, désabusée face à son enfant qui se plaignait d'une enseignante, mal formée. Pour Pierre-Yves Jeholet, ce n'est pas un cas isolé. "Le but n'est pas de sanctionner à tout prix, mais il existe des enseignants, qui ne souhaitent pas se former, qui font preuve de mauvaise volonté, et c'est au détriment des enfants".

Cette réforme va être votée ce matin, et devrait rentrer en application en 2026.