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Plusieurs milliers d'enseignants manifestent à Bruxelles aujourd'hui: voici leurs revendications

Après le personnel des CPAS mardi, le secteur de la Petite enfance mercredi, plusieurs milliers de profs manifestent ce jeudi dans les rues de Bruxelles pour exprimer une nouvelle fois le malaise du monde enseignant. Il s'agit de sa cinquième grande manifestation en un peu plus d'un an.

À l'inverse des quatre précédentes, cette nouvelle action des enseignants aura toutefois des accents moins unis. Le front commun syndical, qui était bien soudé depuis des mois, s'est en effet quelque peu fissuré ces dernières semaines. En cause : des divergences de vues sur le projet de décret du gouvernement visant à introduire une nouvelle procédure d'accompagnement et d'évaluation des enseignants.  

Là où les syndicats socialistes (CGSP-Enseignement et Setca-SEL) et libéraux (SLFP-Enseignement et Appel) rejettent fermement le second volet du décret - celui qui ouvre la possibilité de licencier un enseignant jugé insatisfaisant-, la CSC-Enseignement est, elle, prête à l'accepter pour autant que son entrée en vigueur soit décalée de deux à trois années par rapport au reste du décret. Ce dissensus syndical sera bien visible, du moins en début d'action, ce jeudi dans les rues de la capitale.

Plusieurs raisons expliquent cette manifestation : Avant le projet de réforme, il n'y avait que des sanctions disciplinaires. Désormais, il y aura aussi des sanctions sur un point de vue pédagogique. Autre point qui crispe: l'obligation d'être évalué. Pour les jeunes enseignants, ce sera dès la première année. Pour tous les autres, ce sera désormais tous les 3 ans. Enfin, les personnes qui procéderont à cette évaluation seront les membres des pouvoirs organisateurs. 

L'enseignement qualifiant n'est pas revalorisé

Joseph Thonon, président CGSP Enseignement, nous explique les raisons de la grogne. "Depuis un an et demi, nous avons quatre thèmes de revendications, même si la communication avec madame Désir n'avance pas. Les dossiers n'avancent pas : la taille des classes, l'enseignement qualifiant n'est pas revalorisé, la charge administrative et les plans de pilotage sont toujours là. Et surtout, on a un projet d'évaluation des profs qui ne nous convient pas du tout. Nous estimons qu'il y a déjà une évaluation des profs qui est parfaitement efficace. On voudrait vraiment que sur ce projet évaluation, on le stoppe et qu'on ne garde que la première partie, la partie évaluation / entretien de fonctionnement, mais pas la partie sanctionnante. Et ça, c'est vraiment pour nous un point de non-retour si vous voulez par rapport aux négociations actuelles", indique-t-il.

 

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  • "mais pas la partie sanctionnante" Ce serait en effet dommage d'aller déloger de leurs postes des enseignants qui se la coulent douce et négligent leurs élèves... Protéger les planqués, voilà le rôle principal des syndicats.

  • qu'est ce que je suis content d'être pensionné de l'enseignement , jamais je n'y retournerai dans ces conditions madame désir vous êtes indésirable .