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Limitations des allocations de chômage dans le temps: véritable match entre le MR et le PS ce 1er mai

C'est une journée de la fête du travail durant laquelle tout le monde aura finalement beaucoup parlé des allocations de chômage. Une proposition de limitation dans le temps saluée à droite et critiquée à gauche.
 

Le président des socialistes flamand estime qu'"il faut limiter les allocations de chômage de ceux qui n'accepteraient pas un emploi de base après 2 ans d'inactivité."

Du côté du PS, il faut bien garder le sourire. Car il paraît que c’est jour de fête. Mais quand votre frère politique flamand vous plante un couteau dans le dos, cela fait mal. Pourtant, Paul Magnette épargne Conner Rousseau et préfère s’en prendre à Alexander De Croo. "Quand on est Premier ministre, normalement, on n'oppose pas les Flamands et les Wallons", dit le président du PS. "On n'oppose pas les travailleurs avec et sans emplois. On n'attaque pas ses partenaires de gouvernement et on se met au-dessus de la mêlée et défendre l'intérêt général."

Contraste au MR. En plein cœur de Molenbeek-Saint-Jean, bastion socialiste, on s’affiche fièrement en famille. Le président des libéraux flamands est l’invité du jour. "La famille libérale va mettre sur la table la fin des allocations de chômage à deux ans pour motiver les gens et pour que le chômage ne soit pas un choix de carrière", dit Egbert Lachaert, président de l'Open VLD.

"La famille socialiste n'existe plus", dit quant à lui Georges-Louis Bouchez, le président du MR. "La réforme du marché du travail et du chômage, c'est devenu pour le PS comme le nucléaire pour les écolos. Ils savent qu'il faut le faire mais ils ne veulent pas le faire pour des raisons purement électorales."

Duel entre les deux camps

Pas question de discuter de la limitation des allocations de chômage, répète le chef des socialistes francophones. Qui refuse toujours d’écharper son alter ego flamand. Et ne tire que sur le Premier ministre. "Ce n'est pas dans l'accord de gouvernement", dit Paul Magnette. "Le Premier ministre est le garant de cet accord et donc on n'en discutera pas."

Réponse du MR : il n’y aura pas de réforme fiscale sans réforme du marché du travail. "140.000 métiers en pénurie", s'exclame Georges-Louis Bouchez. "Que répond aujourd'hui le Parti socialiste à tous ces patrons de PME et de petites entreprises qui recherchent des travailleurs? Le PS n'a plus rien à répondre. C'est inéluctable et le plus tôt est le mieux. Ils doivent arrêter cette résistance archaïque."


Un 1er mai de combat mais aussi d’émotion. Lorsque les socialistes rendent hommage à Paul Furlan décédé il y a trois semaines. 

Émotion aussi chez les libéraux. Lorsque Sophie Wilmès, personnalité préférée des francophones revient après une longue absence pour raison personnelle.

Un 1er mai qui lance la campagne à un an des élections. 

 

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Commentaires

5 commentaires

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  • D'un côté, ce n'est pas normal que des gens passent un quart, voire la moitié ou plus de leur "carrière" au chômage. D'un autre côté, les virer simplement du chômage va juste les envoyer au CPAS. Ils n'ont aucune compétences, aucune expérience, aucune formation, donc de l'emploi ils n'en chercherons / trouverons quasiment pas. Ce qu'il faut, c'est obliger les gens à se former. Et leur mettre le pied dans le monde du travail.

    Thierry Frayer
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  • Est ce que ce Bouchez a déjà travaillé un jour dans sa vie?

    Alain Schmit
     Répondre
  • On va taper sur les sans-emplois pour que ceux qui travaillent soient plus contents de leurs salaires de misère. Ensuite, on va sauter l'index sur les salaires pour que les travailleurs soient moins contents avant de baisser les allocations de chômage pour qu'ils soient plus heureux. Et ainsi de suite...

    Jean Valjean
     Répondre
  • "Ils savent qu'il faut le faire mais ils ne veulent pas le faire pour des raisons purement électorales." C'est avec tout pareil ! Le PS a toujours joué l'électoralisme.

    roger rabbit
     Répondre
  • il faut alors accepter de taxer les grosses fortunes

    Leblanc
     Répondre