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Paul Magnette menace d'une majorité alternative sans le MR: la réaction de Georges-Louis Bouchez

Vive tension au niveau politique, au sein de la majorité en Fédération Wallonie-Bruxelles. Paul Magnette, invité ce mercredi soir du RTLInfo Signature, a menacé de constituer une majorité alternative afin de pouvoir créer, comme il le souhaite, un master en médecine à Mons. Un dossier jusqu'ici bloqué par le MR. Comment les libéraux réagissent ?

Entre Paul Magnette et Georges-Louis Bouchez, l'entente n'a jamais vraiment été au rendez-vous. Chaque fois, leurs débats sont très houleux. Pourtant, ils sont amenés à travailler ensemble au sein du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Et cette tâche va se compliquer si l'on en croit les menaces de Paul Magnette, invité ce mercredi soir de notre RTL Signature. Interrogé sur le master à l'UMons, dont le MR ne souhaite pas sa mise en place, le président du PS répond : "S'il le faut, nous voterons avec une majorité alternative au parlement de la Communauté Française.". Il poursuit, "On ne peut pas empêcher le Hainaut de se développer.". 

Concrètement, une majorité alternative, cela veut dire se passer du MR pour voter le texte et donc, "faire sauter le gouvernement", remarque notre journaliste Christophe Deborsu. Paul Magnette, lui, espère, "à ce moment-là, j'espère que le MR revienne à la raison. On ne peut pas bloquer un dossier tout seul, alors qu'il y a un consensus absolu.". 

La réaction de Georges-Louis Bouchez

Contacté par nos journalistes, le président du MR a répondu aux paroles de Paul Magnette, en deux temps. D'abord, par un appel au calme, "Je crois que Paul Magnette est quelqu'un de raisonnable et ne va pas s'engager là-dedans. Donc, vraiment, le calme et on continue le travail au sein du gouvernement.".

Ensuite, menaces voilées de majorité alternative sur d'autres dossiers et dans d'autres gouvernements, où ils travaillent ensemble : "Soit on est dans un gouvernement avec une majorité et on travaille dans le cadre de cette majorité, c'est ce que le MR a toujours fait. Par exemple, sur le nucléaire. Soit, certains veulent partir à l'aventure, mais ils doivent bien mesurer la conséquence de leurs actes sur l'ensemble du paysage politique belge." 

Un master qui divise 

Sur le fond du dossier, le PS défend la possibilité de pouvoir créer un master en médecine à l'Université de Mons. Mais le MR affirme que cela ne sert à rien. Pour Paul Magnette, "C'est absolument nécessaire d'avoir ce master à Mons et à Namur.". Pour Georges-Louis Bouchez, pas tellement. "On ne va pas diplômer un médecin de plus. Par contre comme vous allez avoir des professeurs, des salles, du matériel... Cela va coûter plus cher, pour le même nombre de médecins.". 

Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a étudié une nouvelle fois le dossier ce matin. Aucune décision n'a été prise. 

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