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PFAS: les résultats des analyses ne seront pas connus avant la mi-juin

Les résultats des analyses de sang concernant les PFAS à Chièvres, réalisées sur plus de 1800 habitants, seront publiés après les élections, suscitant interrogations et mécontentement parmi les résidents et les autorités locales.

Les PFAS, des substances chimiques nocives, ont été retrouvées dans les eaux de distribution de la commune de Chièvres, près de Mons.

En réponse, plus de 1800 habitants ont participé à des analyses de sang en janvier dernier. Cependant, les résultats de ces tests ne seront communiqués que durant la seconde quinzaine de juin, soit juste après les élections, une annonce qui a suscité de vives réactions.

Des habitants méfiants

Les résidents de Chièvres sont perplexes quant au timing de la publication des résultats. "À mon avis, ça cache peut-être quelque chose, peut-être des résultats négatifs qu'on veut nous cacher pour, justement, biaiser les élections", explique un habitant.

Une autre riveraine partage cette méfiance : "Moi, je me demande pourquoi après les élections et pas avant. Pourquoi ?"

L'annonce a également interpellé les autorités locales. Olivier Hartiel, bourgmestre de Chièvres, exprime son mécontentement : "Cela nous laisse un goût amer. C'est un manque de respect vis-à-vis de la population. Nous attendons des réponses concrètes et rapides. Pourquoi attendre que les élections soient passées ?"

Justifications de la ministre de l'Environnement

Céline Tellier, la ministre Wallonne de l'Environnement, a expliqué que les résultats bruts ont bien été reçus mais nécessitent une analyse approfondie pour être compréhensibles.

"On a essayé d'aller le plus rapidement possible. On est sur un biomonitoring qui est un des plus rapides dans l'histoire des biomonitorings en Wallonie", a-t-elle déclaré.

Les choses ne s'arrêtent pas au lendemain du 9 juin

Quant aux inquiétudes de certains face à la proximité avec les élections, la ministre répond : "J'imagine que certains ont envie d'avoir une lecture électorale des choses. On ne peut pas empêcher cette conception des choses, mais ce n'est pas la mienne".

Les 1800 participants aux analyses recevront un courrier dans les prochains jours avec plus de précisions. "Il est clair que les choses ne s'arrêtent pas au lendemain du 9 juin. Nous serons encore en fonction pendant plusieurs semaines, on le sait après. Je prendrai mes responsabilités", a affirmé Céline Tellier.

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