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La Commission de Vigilance Nationale du PS s'est réunie mardi matin pour auditionner Marc Tarabella. "Dans l'état actuel de la situation, la Commission estime qu'elle n'est pas en mesure de prendre une décision, ne disposant pas de suffisamment d'éléments", a indiqué le Parti Socialiste, dans un communiqué.
"En l'absence de décision de la Commission, le Collège des Président et Vices-Présidents du PS a décidé d'exercer ses prérogatives et suspend Marc Tarabella de sa qualité de membre du PS, le temps de la procédure judiciaire", ajoute le PS. Dans la matinée, l'eurodéputé belge avait déjà été suspendu du groupe des Socialistes et Démocrates (S&D) du Parlement européen, le temps de l'enquête judiciaire sur des soupçons de corruption impliquant le Qatar, dans laquelle son nom est cité, avait confirmé la présidente de ce groupe, l'Espagnole Iratxe Garcia Perez.
L'ex-ministre wallon et bourgmestre d'Anthisnes assure depuis dimanche n'avoir rien à cacher et collaborer avec la justice. Une perquisition a eu lieu samedi soir à son domicile. Il nie toute implication dans une quelconque corruption par le régime qatari. "Je n'ai jamais reçu de cadeaux du Qatar. Je les aurais dénoncés", a-t-il assuré.
Marc Tarabella siège depuis 2004 au Parlement européen où il est notamment, sous cette législature, vice-président de la délégation parlementaire avec la péninsule arabique (DARP). Seuls des responsables politiques et des collaborateurs du groupe socialiste du Parlement européen sont actuellement cités dans cette affaire. Une vice-présidente de l'assemblée, la Grecque Eva Kaili, a été placée sous mandat d'arrêt avec trois autres personnes.
Le Parlement européen a enlevé mardi midi à l'eurodéputée sa fonction de vice-présidente de l'assemblée, à la quasi-unanimité: 625 élus ont voté pour, un contre et deux se sont abstenus. Parmi les perquisitions menées, l'une a aussi visé une assistante parlementaire de l'eurodéputée belge Marie Arena (PS), qui a décidé lundi de se démettre temporairement de son mandat de présidente de la sous-commission "droits de l'homme" du Parlement européen, bien qu'elle ne soit pas elle-même impliquée dans l'affaire. Marie Arena dit avoir posé ce geste "dans l'intérêt des travaux" de cette commission.
> Que sait-on de l'enquête sur la corruption présumée au Parlement européen?