Accueil Actu Belgique Société

300 personnes à Bruxelles pour la première marche pour la biodiversité: voici leur principale revendication

Environ 300 personnes ont participé dimanche à la première marche de la biodiversité à Bruxelles. La mobilisation était organisée par Stop Ecocide, Greenpeace, Canopea, Rise For Climate, Youth for Climate, Climate Justice for Rosa, Fondation Européenne pour le droit du vivant, Extinction Rebellion et Grandparents for Climate, à l'occasion de la Journée internationale de la biodiversité.

Ces organisations demandent l'inscription dans le code pénal belge d'une définition ambitieuse de l'écocide. "Nous manifestons régulièrement pour le climat, mais la crise de la biodiversité est également très grave et étroitement liée au climat. Des mesures telles que la reconnaissance de l'écocide dans le code pénal sont nécessaires pour freiner cette tendance", explique Ruth-Marie Henckes, experte en biodiversité chez Greenpeace. "L'écocide se définit comme la destruction à grande échelle ou l'endommagement irréparable d'un écosystème à la suite d'activités humaines", rappelle Ruth-Marie Henckes. "En inscrivant l'écocide dans le code pénal, des peines de prison pourront être prononcées pour des dommages causés au climat ou à un écosystème".   

Le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD) a inclus l'écocide dans le nouveau code pénal l'année dernière, "mais en fait, ce n'est pas encore vraiment le cas", affirme Ruth-Marie Henckes. "La proposition doit encore être examinée par le Conseil d'État puis être soumise au Parlement". "La définition de l'écocide actuellement sur la table est beaucoup trop étroite et se limite à des dommages délibérés. Or, de nombreux cas d'écocide ne sont pas intentionnels et résultent simplement de la négligence", estime Patricia Willcoq, fondatrice de Stop Ecocide Belgium. Cette dernière rappelle que le Parlement européen a récemment voté en faveur de la reconnaissance de l'écocide en tant que crime dans la directive européenne sur la protection de l'environnement par le droit pénal. "La Belgique doit se rallier à la définition ambitieuse soutenue par le Parlement européen", soutient-elle.

À lire aussi

Sélectionné pour vous