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Agression verbale, irrespect, incidents entre bénéficiaires: les Restos du Coeur de Namur suspendent leurs activités à cause de l'insécurité

Tous les matins, dès 7h30, Vincent est chargé d’accueillir les premiers usagers au "Resto du Cœur". Seulement, depuis plusieurs jours, son travail se limite à récupérer et trier les invendus. 

La semaine dernière, un de ses collègues et lui-même ont été agressés verbalement par des bénéficiaires et la Direction a décidé de suspendre le service des petits-déjeuners.
"S'ils ont dormi en squat ou à la rue, on est les premières personnes qu'ils vont voir le matin, donc la pression qu'ils ont ressenti va nous retomber dessus. D'où l'agressivité qui augmente", explique Vincent Burniaux, employé au Resto du Cœur de Namur.

Priver les bénéficiaires de petit-déjeuner durant une semaine : la décision n’a pas été facile à prendre. Mais pour le Directeur de l’établissement, il fallait le marquer le coup.
"C'était important de réagir et de protéger mes équipes. C'est monté trop fort et cela pourrait déborder : il y a des couteaux à table, on ne voudrait pas qu'il y ait des incidents", détaille Roberto Galante, le Directeur du Resto du Cœur de Namur.

"On donne de soi, on est là pour les accueillir convivialement, donc ça nous pèse en tant que travailleurs de ne pas être respectés", déplore l'employé.

La précarité croissante, la répression de la mendicité et la consommation de drogues - au sein même du restaurant - expliqueraient ces incidents de plus en plus fréquents, y compris entre bénéficiaires. "C'est malheureux, car nous sommes tous dans la même merde", explique Zacharia, bénéficiaire. "On ne devrait pas s'entretuer".

Depuis quinze jours, un Centre d’accueil de la Croix-Rouge à Namur est temporairement fermé pour les mêmes raisons. Ses responsables attendent des autorités communales des solutions et une aide financière avant de rouvrir les lieux aux sans-abris.


 

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