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Antonio Panzeri sous bracelet électronique: à quoi va ressembler son quotidien?

Antonio Panzeri a été placé sous bracelet électronique. Le repenti du "Qatargateé ne pourra pas quitter son habitation. Il est toujours inculpé de corruption, mais collabore avec la justice. Il y a environ 2.000 bracelets électroniques en Belgique. Mais les contraintes ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Quel type de détenu à droit à ces bracelets, dans quel cas et combien de temps ?

C'est dans un centre que sont contrôlés tous les faits et gestes des personnes portant un bracelet électronique. Leur déplacement, même au sein de leur domicile, est suivi 24h sur 24 et 7 jours sur 7. Dans le moindre doute, un appel est passé. Le bracelet électronique reste une forme de détention. La personne porteuse reste détenue et est donc privé de liberté. Sur papier, tout détenu pourrait en bénéficier, mais il y a plusieurs critères à prendre en compte.


 
Guillaume Lys est avocat pénaliste. Il développe: "Il y a l'absolue nécessité pour la sécurité publique, c'est le critère central. Mais il y a 4 critères additionnels quand la peine ne dépasse pas 15 ans: le risque de récidive, de soustraction, de disparition de preuves et de collusion. On a toujours un peu peur au début d'une enquête dans le chef des magistrats-instructeurs de placer quelqu'un sous surveillance électronique en se disant que peut-être il y a un risque de disparition de preuve ou de collusion. S'il est chez lui, la personne aura plus de facilité à nouer des contacts via un téléphone ou les réseaux sociaux."

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En février en Belgique, 2.939 personnes étaient sous bracelet électronique. 792 l'étaient dans le cadre d'une détention préventive, soit avant leur procès. Une mesure de plus en plus utilisée dans le pays. "C'est une bonne chose, car il faut tenir compte de la surpopulation carcérale et l'état de nos prisons. Être détenu en prison, c'est être détenu dans des conditions du moyen-âge. Pour éviter qu'il y ait des conditions inhumaines partout, il faut parfois permettre à ces personnes d'être placées en détention, mais chez elles", explique Guillaume Lys.

Lors d'une détention préventive, le bracelet électronique limite le détenu aux murs de son domicile. Il ne peut sortir de chez lui, même si c'est pour aller dans son jardin. C'est en revanche très différent dans le cadre d'une exécution de peine après avoir fait plusieurs années de prison. 

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