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"J’en suis fier": Rachid a planté des centaines d’arbres à Bruxelles... et a certainement SAUVÉ des vies

Planter des arbres en ville permettrait de sauver des vies. C’est ce que révèle une étude publiée dans la très sérieuse revue scientifique The Lancet. Doubler la couverture végétale d’une ville permettrait de réduire d’un tiers le nombre de décès directement liés aux canicules. Chez nous, plusieurs grandes villes multiplient les initiatives pour faire baisser la température en été. 

Vu depuis la fenêtre d’un tram, l’architecture d’une ville c’est d’abord une succession de façades. De la brique, de la pierre et du béton. Et de temps en temps, de la verdure, les 300 mètres carrés de lierre qui recouvrent un hôtel bruxellois, par exemple. Selon son directeur, Jean Fadi, cette plante c’est un choix esthétique, un argument marketing aussi. 

"C’est purement représentatif de ce que nous avons aussi à l’arrière de l’hôtel. Nous avons un jardin de 2.000 m2 et donc l’idée c’est de faire un rappel de ce jardin à l’arrière", explique l’un des employés. 

Au plus on est en situation de précarité, au plus on est en danger lors des canicules

Augmenter la couverture végétale de la ville, c’est le métier de Rachid. Dans sa carrière, il a planté plusieurs centaines d’arbres à Bruxelles : "J’en suis fier", dit-il. Ce matin, son équipe s’applique pour aligner parfaitement un houx sur tige.

Des arbres comme celui-ci, l’échevine des espaces verts veut en planter 2.500 d’ici 2030. Son objectif : adapter la capitale au réchauffement climatique. "C’est un être vivant d’abord et donc il nous protège de beaucoup de choses, de la pollution. C’est aussi un climatiseur puisqu’il absorbe l’humidité dans le sol et puis il la rejette et donc il permet aussi de rafraîchir la ville", souligne Zoubida Jellab.

C’est que les villes sont mal armées face à la chaleur. A Bruxelles, il fait généralement 3 degrés de plus qu’en périphérie. Un phénomène qu’étudie Geoffroy Van Moeseke, professeur en physique des bâtiments : "D’une part, on produit beaucoup d’énergie dans les villes, on dégage de la chaleur par les bâtiments, les voitures, les climatisations. Mais aussi la ville va capter et conserver le rayonnement solaire. Globalement, c’est une surface sombre et minérale et donc la chaleur va être capturée par les matériaux et va être assez peu évacuée par le vent qui est bloqué par les bâtiments".

"Sauver 40 vies chaque année à Bruxelles"

Bruxelles ne part pas de nulle part. Elle est l’une des villes les plus vertes d’Europe. Problème, la couverture végétale est mal répartie. En été, la chaleur se concentre dans certains quartiers. 

"Au plus on est en situation de précarité, globalement, au moins on a accès à des espaces verts et au plus on est en danger lors des canicules", précise le scientifique. 

Doubler la couverture végétale d’une ville diminuerait d’un tiers le nombre de décès liés aux canicules. A Bruxelles, planter des arbres permettrait de sauver 40 vies, chaque année. 


 

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Commentaires

1 commentaire

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  • sauver des vies en plantant des arbres ? ouftis encore une théorie d'écolo bobo d'extrapolations pseudo scientifiques. si si ils vont tous vous expliquer ....

    Claude Boudart
     Répondre