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"Les gens sont au plus bas": les pompiers ont manifesté à Bruxelles et réclament plus de moyens

Les pompiers et services de secours se sont mobilisés dans le centre de Bruxelles ce mardi. Ils ont fait grève et ont manifesté pour demander plus de moyens : "On demande un refinancement de la sécurité civile. On est en manque de personnel, en sous-effectif partout. Nos interventions augmentent de façon incroyable et la charge de travail ne devient plus tenable", a déclaré Eric Labourdette, président SL-FP zones de secours.

Ils ont le sentiment de ne plus être considérés. Les pompiers revendiquent la pénibilité de leur métier. Pour eux, il n'est donc pas question de partir à 65 ou 67 ans. "On sait que chez les pompiers, on a une espérance de vie diminuée de 7 ans par rapport au reste de la population. C'est conséquent", déplore Pierre Adams, délégué CGSP pompiers de Bruxelles.

L'amélioration des fins de carrière est l'une des revendications principales. David Moonens est caporal depuis 18 ans, il déplore la politique actuelle : "Il y a 18 ans, on savait quand on partait en pré-pension, on savait quand on y avait droit. Aujourd'hui, 18 ans plus tard, on se rend compte que tous les acquis se sont envolés. On parle de 67 ans, c'est relativement exagéré pour nous", regrette le pompier.

Les gens sont au plus bas.

Les pompiers réclament plus de moyens en termes de matériel mais aussi de personnel. Les interventions sont de plus en plus nombreuses : +60% à Bruxelles en 10 ans. "On a vécu les inondations meurtrières à Liège, le covid, la canicule. Et quels ont été les engagements ? Rien. Zéro. Ça coûte trop cher", assure Thomas Courtens, policier-ambulancier de la zone Wapi (Tournai).

Ils demandent une allocation de spécialisation solide, une meilleure politique en termes de bien-être avec la reconnaissance du cancer comme maladie professionnelle. Ils exigent aussi une approche forte des agressions, deux jours après un nouvel incident envers un ambulancier. Ils sont d'ailleurs de plus en plus à quitter la profession. "Les gens sont au plus bas, ça se traduit par des absences, des burn-outs, des départs. S'il n'y a pas de solution à court terme et au pire à moyen terme, ça va devenir un métier en pénurie", constate Marc Gorin, pompier de la zone Hainaut centre. 

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Commentaires

2 commentaires

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  • Si les politiciens n'avaient pas éradiqué la Protection Civile les pompiers auraient moins de travail !! Ils ont du reprendre les missions de la PC sans le matériel , et sans formation !!

    Alain Marc Robert marrant
     Répondre
  • De plus en plus de métiers sont en pénuries, pompiers, chauffeurs de bus, l'horeca, les couvreurs, chauffagistes, frigoristes, mécaniciens, tout les métiers du bâtiment, et en règle générale tous les métiers manuels. Quoi de plus normal, dés qu'ils faut un peu travailler, tout le monde s'encourt !

    luc andre
     Répondre