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Contrairement aux personnes mariées, les cohabitants légaux n’ont droit à aucun soutien financier quand ils perdent leur conjoint. Du jour au lendemain, suite à un décès, des parents doivent faire vivre leur famille avec un revenu en moins. La Ligue des familles lance aujourd’hui un appel au Gouvernement.
Ils avaient tout prévu pour que leurs enfants ne manquent de rien si l’un d’entre eux venait à disparaître, mais lorsque Christine a perdu son mari, elle a compris que son statut de cohabitante légale ne lui donnait droit à rien. "On n'a pas d'aides, on n'a pas de pension, on n'a rien du tout. J'ai juste eu droit à des allocations majorées pour mes enfants", explique-t-elle.
950 euros par mois pour ses 2 enfants : voilà tout ce à quoi elle a droit et pourtant, Christine pensait être protégée. "J'ai l'impression de m'être faite avoir. Nous avions fait cette cohabitation lorsque nous avions acheté un bien immobilier, pour se protéger. En fait, c'est une belle arnaque : on a le droit à rien, à part prendre les dettes".
En Belgique, on estime que si 60% de couples sont mariés, 40% vivent en cohabitation légale. Aujourd’hui, la Ligue des familles appelle les autorités à soutenir financièrement tous les parents qui perdent leur conjoint. "En 2022, on a constaté que 208 personnes étaient concernées par le statut de cohabitant légal et avaient perdu l'un des conjoints. On trouve que c'est assez peu, dans le sens où la sécurité sociale ne va pas être complètement impactée financièrement, ce n'est qu'un effort minime pour le gouvernement, mais c'est une grosse différence pour les familles endeuillées", clame Madeleine Guyot, directrice générale de la Ligue des familles.
L’extension de cette allocation de transition est en discussion depuis 1 an et demi au gouvernement, mais aucune décision n’a été prise jusqu’à présent.
Pour deux enfants ils y a des gens qui touchent moins que sa non mais toujours râler