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Le gouvernement wallon a adopté, en fin de semaine dernière, un arrêté visant à interdire ou à limiter l'utilisation d'accessoires causant des souffrances aux animaux. C'est le cas notamment des colliers étrangleurs ou électriques ainsi que de certains aquariums pour les poissons.
Selon Amandine Jadoul, coordinatrice de la SPA de La Louvière, le collier étrangleur "comprime le cou et la trachée. L'animal a donc du mal à respirer. Il obéit parce qu'il souffre." Le collier électrique ne vaut pas mieux, selon les responsables de la SPA. "Très mal utilisé, il peut avoir de graves conséquences", explique Gaëtan Sgualdino, directeur de la SPA de La Louvière. "Le chien ne va pas comprendre pourquoi vous lui faites mal. A terme, il va développer plus de dangerosité et de réactivité, ce qui est dangereux pour son maître."
Si votre chien tire en laisse, la SPA conseille d'utiliser un harnais, et des incitations positives, c'est-à-dire des récompenses.
Les mesures entrent en vigueur au printemps
Ce texte est basé sur plusieurs avis du Conseil wallon du Bien-être Animal, et a fait l'objet d'une concertation auprès des vétérinaires et du secteur de la protection animale. Concrètement, l'interdiction concerne les colliers électriques, les colliers étrangleurs; les colliers à pointe; les aquariums sphériques et les aquariums dont la contenance est inférieure à 10 litres. L'arrêté prévoit toutefois certaines dérogations, notamment pour les chiens de la Sécurité civile, de la Police fédérale et locale, de la Défense et des Douanes. Quant à l'utilisation du collier étrangleur, une dérogation peut être accordée pour les particuliers sur base d'une attestation vétérinaire.
Une phase de transition d'un an est prévue pour l'usage de colliers étrangleurs et de colliers électriques dans les clubs canins et pour les maîtres-chiens, ainsi que pour les colliers électriques combinés à une clôture enterrée. "Jusqu'à aujourd'hui, l'usage de certains accessoires, comme les colliers électriques, était non seulement autorisé mais banalisé. Pourtant, il est scientifiquement prouvé que leur utilisation génère des douleurs et des lésions bien réelles sur les animaux. Il était donc nécessaire de mieux encadrer ces dispositifs, d'autant plus que des alternatives efficaces et indolores existent en matière d'éducation des animaux", a commenté la ministre wallonne en charge du Bien-être animal, Céline Tellier.