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Trois fois plus d'accidents sont provoqués par un conducteur alcoolisé au Nouvel An (22 en moyenne) par rapport à Noël (sept en moyenne). C'est la conclusion que tire vendredi l'institut Vias à la suite de sa nouvelle analyse statistique.
35% des collisions durant le réveillon du Nouvel An sont causées par un automobiliste sous l'influence de l'alcool. Pendant le réveillon de Noël, le taux est de 26%. Il descend même à 16% pour une nuit classique. D'après l'organisme belge pour la sécurité routière, plus d'un accrochage sur trois implique un conducteur sous l'influence de l'alcool durant la nuit du 31 décembre au 1er janvier. 63 accidents avec tués ou blessés y sont recensés en moyenne.
Lors des autres nuits de décembre ou de janvier, le nombre est de 30. Vias constate aussi qu'à la Saint-Sylvestre, le nombre de mésaventures alcoolisées reste élevé jusqu'à 9h du matin. D'après ses calculs, il baisse à partir de 4h habituellement. C'est entre 6h et 7h que le pourcentage est le plus élevé: six accidents sur dix. Les autres nuits de décembre et janvier, c'est quatre fois moins à cette heure-là. Lorsqu'ils remarquent qu'un ami ayant consommé trop d'alcool veut quand même prendre sa voiture pour rentrer, un Belge sur 8 (13%) fait une allusion sans oser intervenir. 4% estiment que ce n'est pas leur responsabilité et ne disent rien.
Pour convaincre un chauffeur imbibé de ne pas reprendre le volant, Vias recommande aux accompagnateurs de lui proposer des solutions de rechange (hébergement, taxi, BOB...), de lui montrer les indices de son imprégnation (balbutiement, perte d'équilibre...), d'évoquer les tragédies humaines et pénales risquées ou en dernier recours, de lui confisquer ses clés. Dans la nuit de samedi à dimanche, l'Institut Royal Météorologique (IRM) prévoit, par ailleurs, un temps pluvieux et venteux.