Un troisième conseil d'entreprise extraordinaire en autant de semaines se tiendra ce mardi, à partir de 9h30, chez Delhaize depuis que la direction a annoncé son intention de franchiser les 128 magasins qu'elle a encore en gestion propre. Les syndicats espèrent qu'après les fortes tensions qui ont marqué les deux précédents CE et le maintien des positions de part et d'autre, de véritables négociations vont pouvoir s'ouvrir.
Les représentants des travailleurs aimeraient pouvoir discuter du plan présenté début mars alors que la direction n'a, jusqu'à présent, "pas bougé d'un centimètre".
Il n'y a pas la moindre marge de négociation pour le moment, déplorent-ils, espérant dès lors recevoir un signal de l'employeur et entrevoir "une petite ouverture pour de vraies négociations".
Pour les syndicats, l'attitude de la direction déterminera également la suite des événements. Si l'enseigne campe sur ses positions, cela risque fortement d'attiser davantage encore la colère des travailleurs et des actions suivront alors certainement, mettent-ils en garde.
Si les négociations restent bloquées à l'issue de ce CE extraordinaire, il est possible qu'un médiateur social soit envoyé sur place. Mais "tôt ou tard, les parties concernées devront de toute façon s'asseoir autour de la table", concluent les syndicats.
Entre-temps, les mouvements de grève entamés il y a trois semaines se poursuivent. Lundi, 67 des 128 magasins appartenant à l'entreprise étaient ainsi fermés.


"toutes ces années de travail " Pour rappel, les travailleurs ne sont pas de gentils bénévoles qui donnent des années de travail aux patrons. Ce sont des salariés, ils font un job (souvent le minimum possible) pour un salaire. L'entreprise ne leur doit rien. S'ils ne sont pas contents, ils peuvent aller ailleurs... Mais ils se rendent compte qu'ils ont été surpayés et qu'ils ne trouveront rien ailleurs avec leurs qualifications inexistantes...